Exclusif. Les contraventions pour non désignation d'un conducteur (NDC) envoyées systématiquement aux entreprises, quand leurs patrons paient spontanément les amendes - soit sans désigner un tiers - après que des véhicules de leur flotte se sont fait flasher, pourraient représenter une sacrée manne. Si l'on s'en tient aux statistiques officielles de ces dernières années, les contraventions qui impliquent des véhicules de société pour lesquels il n'y a pas de retrait de point(s) représentent environ 12 % de l'ensemble des PV radars, soit un peu moins de 2 millions en 2016… Or, les amendes pour NDC s'élèvent pour rappel à 450 euros au minimum. C'est donc plus de 866 millions d'euros qu'elles seraient susceptibles de rapporter à l'État !
L'an prochain, l'État compte engranger plus d'un milliard d'euros rien qu'avec les amendes issues du contrôle automatisé des infractions, c'est 12 % de plus que ce qui est attendu pour cette année 2017, et carrément 95,2 % de mieux qu'en 2009 ! Hors radars, les recettes générées par la verbalisation routière sont en revanche prévues à la baisse, à 720 millions d'euros, en raison de la décentralisation du stationnement payant (et la disparition des PV à 17 euros) au 1er janvier prochain.
Le contentieux des nouveaux PV pour "non dénonciation", dressés après que des véhicules de société ont été flashés, s'annonçait bien délicat… Ça se confirme ! Certains officiers du ministère public (OMP), destinataires des contestations et en charge des suites à leur donner, préfèrent botter en touche, en ordonnant l'abandon des poursuites à l'encontre des sociétés concernées. D'autres, en revanche, se permettent de faire apparemment tout et n'importe quoi, via des lettres de relance/rejet tout à fait illégales ! Et pendant ce temps, les premières citations à comparaître devant les tribunaux qui auraient le mérite de poser le débat en justice se font attendre…
Entre les approximations, les éléments de langage, la communication officielle de nos gouvernants, et les faits, il y a souvent un gap. Le projet de privatisation des radars mobiles nouvelle génération (RMNG), ces "mobiles mobiles" comme on les surnomme, n'échappe pas à la règle. Alors pour ne pas tomber dans la désinformation, Caradisiac reprend point par point les raisons invoquées par le ministère de l'Intérieur pour justifier cette évolution qui a apparemment bien du mal à passer.
Terminé Safran, Sagem et autre Morpho, place à une toute nouvelle société ! À partir de ce jeudi, c'est en effet Idemia qui devient propriétaire de la plupart des radars installés sur le territoire. Elle représente le nouveau nom d'OT-Morpho, né de la fusion d'Oberthur Technologies et de Safran Identity & Security au printemps dernier. Retour sur ce changement historique.
EXCLUSIF. Les entreprises, candidates à l'appel d'offres pour le recrutement des chauffeurs des voitures radar en Normandie, sont sur le point de remettre leur proposition au ministère de l'Intérieur. Comment seront-elles rémunérées ? Quelles seront leurs missions exactes ? Pour avoir une idée un peu plus précise de ce qu'attend d'elles la Sécurité routière, Caradisiac a étudié la documentation qui leur a été transmise fin juillet pour leur permettre de répondre à ce marché public.
Devant les préfets, ce mardi matin, le président de la République s'est contenté de rappeler très brièvement que la lutte contre l'insécurité routière devait rester une priorité. Un nouveau plan en ce sens devra être adopté cet automne sans plus de précision.
Les 100 radars fixes les plus flasheurs de France !
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Surprise ! Sans tambour ni trompette, la Sécurité routière s'est finalement décidée à publier le nombre d'infractions enregistrées l'an dernier par chaque radar fixe, soit le nombre de flashs pour toutes les cabines classiques, les discriminants et les vitesses moyennes (ou tronçons), installés en 2016. Caradisiac vous livre ainsi en exclusivité le top 100 de ces radars fixes les plus flasheurs.
Radars automatiques : un bilan de plus en plus opaque
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Le bilan du système automatisé a été, en partie seulement, dévoilé fin juillet par la Sécurité routière. C'est bien simple, par rapport aux années précédentes, manquent à l'appel la plupart des statistiques. Selon cette communication officielle, les fortes hausses des flashs (25,64 millions, +26,3 %) et des PV (16,05 millions, +20,6 %) - et donc des recettes (920 millions d'euros, +16,6 %) - en 2016 s'expliquent en grande partie par l'utilisation accrue des nouveaux appareils, en particulier celle des radars chantiers (en plus des "mobiles mobiles" et des fixes double sens). Les performances de ces autonomes ne sont toutefois pas sans susciter quelques inquiétudes. Car nombre de leurs photos se révéleraient inexploitables, ou en tout cas inexploitées ! Pour quelles raisons ? Seraient-ils générateurs de multiples erreurs ? Pour la première fois depuis longtemps, il est d'ailleurs à noter que le taux de transformation des flashs des radars - quels qu'ils soient - en de véritables PV est en recul par rapport à 2015, alors que jusque-là cet indicateur n'avait de cesse de s'améliorer d'année en année… Même si cette communication n'en reste pas moins partielle, il est toutefois à noter que la Sécurité routière s'est finalement décidée, il y a quelques jours, à rendre public le nombre de messages d'infraction enregistrés par chaque radar fixe (cabine classique, discriminant et vitesse moyenne) l'an dernier. En conséquence, Caradisiac a publié le classement des 100 appareils les plus flasheurs en 2016 et les ceux qui flashent le plus et le moins dans chaque département.
Les autorités ont beau multiplier les tours de vis et les annonces les plus sévères, les statistiques de sécurité routière ne s’améliorent guère. Au mois de juin, le nombre de morts sur la route a ainsi crû de 15,4% par rapport à juin 2016 !