2. Sur route : moyen

Le Kia Sportage est disponible avec pas moins de 5 motorisations essence et diesels dont les puissances s'échelonnent de 115 à 185 ch. Il faut signaler que le 1.7 CRDi gagne 20 Nm (280 Nm) et n’est plus malusé. Le 2.0 CRDi en 136 ch voit son couple augmenter de 53 Nm (373 Nm) tandis que la version 185 ch hérite de 17 Nm supplémentaires (400 Nm). Pour ce premier essai, nous avons choisi de jouer la carte du dynamisme avec le diesel de 185 ch. Une puissance encore rare sur le segment. Disponible uniquement en 4 roues motrices, ce moteur ne sera commercialisé en France qu’en boîte automatique mais nous avons pu conduire également la version à boîte mécanique. Avec son couple de 400 Nm, il n’a bien évidemment aucune difficulté à animer le Sportage. Ses performances et ses reprises sont intéressantes; pourtant, comme nous l’avions déjà signalé sur l'essai de ce même moteur, il ne distille pas vraiment un agrément de conduite énorme. Sans être sous-motorisé, il dégage une impression de mollesse. Il vous emmène donc gentiment sans brusquer. Un résultat dû également à la boîte de vitesses automatique, qui fait correctement son job tout en manquant de dynamisme. On est loin d’une double embrayage par exemple. La consommation n’est pas fabuleuse non plus, avec une moyenne avoisinant avec les 9,5 l/100 km sur notre essai. Par conséquent, le 136 ch nous paraît donc un meilleur choix. Son couple est inférieur (373 Nm contre 400 Nm) mais la différence de conduite n’est pas flagrante car la version 136 ch est plus légère.

En termes de comportement, le nouveau Sportage se situe clairement dans la bonne moyenne de la catégorie. Avec leur hauteur de caisse, le principal défaut des SUV réside dans les mouvements de caisse en virage. Kia a très bien réussi à éviter cet écueil. La tenue de route s'avère satisfaisante. Le confort est bon avec des progrès par exemple en termes d’insonorisation ou de vibrations, mais attention à votre choix pneumatique car les roues de 19 pouces raffermissent un peu trop l’amortissement. Sur route sinueuse, le Sportage fait preuve d’un peu de lourdeur sur les changements d’appui et manque donc de dynamisme. Si ce constat provient d’un ensemble de petites choses, la direction n’arrange en rien la situation. Comme souvent chez Kia, elle se montre précise mais manque cruellement de remontées d’informations et donne une impression de flou. En clair, sans être ridicule, le nouveau Sportage fait moins  bien que les références de la catégorie, à savoir les Peugeot 3008, Nissan Qashqai ou Renault Kadjar.