2. Sur la route - de multiples talents
Comment se traduit la complexité mécanique de la Lexus LC500h sur la route ? Sur la première partie de notre parcours composé majoritairement d'autoroutes entre Milan et la frontière entre Italie et Suisse, elle se montre totalement souveraine, avec un confort excellent offert par l'amortissement parfaitement calibré et une isolation sonore poussée. De plus, aux limitations de vitesse en mode Eco mais avec climatisation, radio et navigation, la consommation moyenne s'établit à 6,3 l/100 km avant d'arriver sur les contreforts des Alpes, ce qui semble rien de moins qu'extraordinaire dans un coupé de près de 370 ch.
Et qui dit massif montagneux dit routes en lacets, et il est temps de passer en mode Sport+. Les premières courbes avalées révèlent un châssis très rigide, un centre de gravité particulièrement bas et un équilibre remarquable bien aidé par une répartition des masses de 51/49 qui feraient presque oublier une masse tutoyant les deux tonnes. La LC se montre d'une facilité déconcertante à emmener vite, avec une direction bien calibrée et communicative, des freins aisément dosables, une perte d'adhérence très progressive permettant de cerner précisément les limites et une arrivée de la puissance extrêmement linéaire. Trop linéaire ? C'est peut-être au final ce qui l'empêche d'être véritablement une voiture de sport, avec une mécanique manquant de caractère, ce que n'arrange pas la retransmission très artificielle du bruit du V6 dans l'habitacle. De plus, en sélectionnant le mode manuel, la boîte continue tout de même de changer les rapports à l'approche de la zone, ce qui fait vite oublier sur quel rapport on est. Heureusement, le mode automatique, qui analyse la conduite du conducteur pour adapter ses passages, se montre redoutablement intelligent. Les amateurs de sensations fortes se tourneront donc plutôt vers la version V8 à la voix délicieusement rocailleuse. Après les consommations étonnamment basses relevées dans la première parcours du départ, la combinaison de la boîte type CVT et de l'automatique à convertisseur de couple satisfait en tout cas totalement le postulat de départ, puisqu'en conduite dynamique avec de fortes sollicitations de l'accélérateur, aucune sensation de « patinage » n'est à noter, comme ont souvent à reprocher aux hybrides de Toyota ceux qui n'ont pas vraiment l'habitude de les conduire.
Nous terminons notre road trip nous menant jusqu'à Munich par un passage obligatoire par les autoroutes allemandes délimitées. La Lexus y confirme une dernière fois son statut de GT en se montrant impériale et sécurisante dans de grandes courbes, humides qui plus est, avalées à largement plus de 200 km/h. La vitesse maxi annoncée de 250 km/h semble d'ailleurs presque pessimiste, puisque nous atteindrons 255 km/h avec encore un peu de marge sous le pied droit.
Au moment de rendre les clés de notre LC500h avec 750 km passés à son volant, il est temps de relever une dernière fois la consommation à l'ordinateur de bord : après une conduite raisonnable sur l'autoroute italienne, des routes de montagne suisses avalées avec enthousiasme pour finir avec de l'autobahn allemande parcourue à des vitesses qui nous emmèneraient directement en prison de ce côté de la frontière, le score final affiché est de 10 l/100 km. Tout simplement incroyable.
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