2. Sur la route

Parmi les qualités de cette dernière génération de fourgons compacts, la première qui se remarque immédiatement concerne le confort. Les VUL se rapprochent de plus en plus d’une voiture «classique ». Des différences existent encore bien évidemment, car les ingénieurs doivent prendre en considération la première mission de ces fourgons compacts qui est de transporter. Mais, tous les professionnels ne pourront nier les incroyables progrès réalisés depuis 10 ans. Et cette amélioration ne risque pas de s’arrêter. Témoin le dernier Citroën Jumpy, issu de la plate-forme EMP2 sur laquelle repose par exemple le Peugeot 3008. Depuis leurs présentations l’année dernière, les Toyota, Peugeot et donc Citroën figurent comme les nouvelles références. Le confort de suspension, l’agrément de conduite ou encore la tenue de cap bluffent au fil des kilomètres.

Tout juste derrière ce trio, les Renault Trafic, Opel Vivaro, Nissan NV300 et Fiat Talento ne sont pas en reste. L’agrément de conduite est tout aussi correct. La spécificité réside en fait sur la mise en avant du confort plutôt que sur le comportement routier alors que le Peugeot parvient à un compromis plus efficace. La différence entre ces deux choix techniques se révèle en configuration de pleine charge. Signalons également une bonne insonorisation sur l’ensemble de ces VUL. Le vrai bémol sur les Renault, Opel, Fiat et Nissan se retrouve sur une boîte de vitesses un peu trop caoutchouteuse. La position de conduite est aussi plus verticale. Rien de rédhibitoire néanmoins et même un avantage pour certains conducteurs qui appréhendent ainsi plus facilement les gabarits généreux de ces fourgons compacts. Les Volkswagen Transporter et Mercedes Vito distillent, par ailleurs, des qualités et défauts identiques, même si la boîte DSG disponible sur le Transporter apporte un sérieux atout en agrément de conduite.

Au final, dans une catégorie où les progrès dynamiques sont notables, seul le Ford Transit Custom est en retrait. Le VUL américain manque véritablement de confort. Les longues distances mettront par exemple le dos des occupants à rude épreuve. A vide notamment et plus que tous ses concurrents, le Transit Custom n’épargne rien des bosses et trous présents sur les routes.

Concernant les motorisations, tous les fourgons compacts sont désormais équipés de blocs répondant aux normes Euro 6 et font, en grande partie, appel à l’Adblue. Les puissances s’échelonnent de 95 à 190 ch suivant les constructeurs. Evidemment, au-delà des performances routières, le choix du moteur s’effectuera en fonction de l’utilisation. Les professionnels qui roulent entre 40 000 et 50 000 kilomètres avec des charges élevées devront, par exemple, se tourner vers des 120 ch minimum. Pour une activité plus urbaine, les moteurs avec du couple à bas régime et de la souplesse seront recommandés.