Permis de conduire international : comment ça marche ?
Si le permis de conduire français est éligible dans plusieurs pays, il ne l’est pas partout et nécessite alors un second permis, international. Où est-il nécessaire et quelles sont les modalités pour l’obtenir ? Suivez le guide.
Le fameux carton rose, pour les plus anciens, ou le permis format « carte bancaire » pour les autres, ne permet pas de rouler où bon vous semble. Tout d’abord le permis « petit format » délivré depuis 2013 est conforme au droit européen et international. Si vous voyagez dans l’Espace économique européen, au Royaume-Uni ou en Suisse, vous n’avez pas besoin du permis de conduire international (PCI).
Pour prendre le volant ailleurs, des règles existent, elles sont diverses et parfois complexes : permis français, permis de conduire international (PCI), traduction assermentée… Certains pays ne reconnaissent même pas les permis nationaux et internationaux.
En Algérie, le permis français suffit puisqu’aucune réglementation du Ministère de l’intérieur et des collectivités locales algériens, connue du consulat, n’exige le PCI. Cependant, il est possible que les agents de police l’exigent. Pour d’autres pays, comme l’Australie par exemple, le PCI n’est pas obligatoire, mais une traduction assermentée du permis français est recommandée. Il se peut aussi que le permis français soit reconnu, mais pas le PCI, comme au Japon. Par ailleurs, une traduction effectuée par la Japan Automobile Federation est demandée.
Il existe presque autant de règles que de pays. Par exemple, au Costa Rica, le PCI n’est pas requis pendant les 3 premiers mois, il faut ensuite demander un permis costaricien. En Côte d’Ivoire, le permis est valable six mois et un an au Maroc. Les choses se compliquent aux États-Unis puisque les règles changent suivant les États.
Un permis international gratuit
Avant votre départ, il est fortement conseillé de contacter directement les services consulaires du pays dans lequel vous souhaitez vous rendre. Il est aussi possible de consulter les modalités et les démarches sur le site France diplomatie. Vous pouvez également vous renseigner auprès du site de la Sécurité routière qui dispose d’un récapitulatif des démarches par pays.
Néanmoins, il est préférable d’effectuer une demande de PCI, tout simplement parce qu’il est gratuit. Il suffit d’en faire la pré-demande sur le site ANTS (Agence National des Titres Sécurisés) et envoyés les documents suivants : justificatif d’identité et de domicile de moins de six mois, le permis de conduire, et en cas d’urgence professionnelle un justificatif de votre employeur. Ensuite, et dans un délai de 15 jours maximum, vous devez envoyer d’autres documents, par courrier cette fois-ci : attestation de dépôt de demande en ligne, photo d’identité et enveloppe prête à poster, en lettre suivie (50 g) à votre adresse.
Attention au délai, il est recommandé d’effectuer votre demande six mois avant votre départ. Cela ne s’improvise donc pas.
Le PCI est alors valable pendant trois ans et autorise la conduite des mêmes catégories de véhicules (auto, moto…) que celles de votre permis français. À noter qu’il n’a aucune valeur en France, il ne peut pas se substituer à votre sésame français.
Liste des pays dans lesquels le PCI est obligatoire :
Azerbaïdjan, Bangladesh, Bénin, Bolivie, Botswana, Corée du Sud, (valable un an) Égypte (valable trois mois), Guyana, Indonésie (un an à condition d’avoir été validé par la police locale), Iran, Laos, Lesotho, Mongolie, Mozambique (valable six mois), Panama (valable trois mois), Paraguay (valable trois mois), Qatar, Singapour (valable 12 mois), Soudan (valable six mois), Suriname, Taïwan (valable un mois), Tanzanie, Thaïlande (valable un an), Timor Leste (valable trois mois), Venezuela (valable un an).
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