Le Q6 e-tron Sportback ajoute une touche de glamour dans la gamme Audi
ESSAI – Comme le veulent désormais les règles de la maison d’Ingolstadt, le SUV Q6 e-tron se décline désormais en une variante "coupé", baptisée Sportback. Facturée 2 400 € de plus que le SUV, cet inédit modèle a-t-il d’autres atouts que son dessin ? Réponse au volant de la version Performance.

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Note
de la rédaction
14,3/20
Même si l’abandon des modèles thermiques et hybrides, initialement prévu en 2033 sur le territoire européen, semble repoussé, Audi se doit d’accélérer le développement de sa gamme 100 % électrique. En effet, il y a seulement un an, le constructeur aux anneaux ne proposait, hormis les confidentiels e-tron GT, Q8 e-tron et Q8 e-tron Sporback, que 2 modèles (Q4 e-tron et Q4 e-tron Sportback) "grand public" là où BMW en commercialisait six.
Depuis, les choses ont quelque peu évolué puisque le Q6 e-tron et deux déclinaisons de l’A6 e-tron (Sportback et Avant) ont intégré le tarif. Et puisque la tradition Audi veut que chaque SUV de la marque connaisse une déclinaison "coupé", il ne manquait plus qu’un Q6 e-tron Sportback pour compléter cette salve de nouveautés.
Ce Q6 e-tron Sportback est désormais une réalité. À l’instar du duo de Q4 e-tron et Q5, et contrairement aux Q7 et Q8, il s’est agi ici de remodeler la partie arrière de la variante SUV. Un pavillon plus arrondi qui vient mourir sur un becquet, et le tour est joué. En effet, si, jusqu’au pilier B, Q6 e-tron et Q6 e-tron Sportback sont identiques, on s’étonne que ces deux-là partagent également les contours de leurs ailes arrière, leurs optiques postérieures et même leurs boucliers.

Pourtant, vu de l’arrière, ces deux Audi paraissent réellement différents. Les modifications apportées au Sportback donnent l’impression d’un véhicule plus large et, donc, mieux assis sur la route. Ces deux-là sont pourtant aussi larges l’un que l’autre, mais le Sportback affiche 4 cm de moins en hauteur, ce qui est loin d’être négligeable et explique cette distinction dans la perception des proportions. Un choix qui pourrait ne pas être sans conséquence au chapitre de l’habitabilité.
Un Sportback plus efficient
Pourtant produite en série depuis une année seulement, la plateforme PPE, pour Premium Platform Electric, semble promise à un très bel avenir au sein du groupe Volkswagen. En effet, le Q6 e-tron Sportback est, après le Q6 e-tron, les A6 e-tron Sportback et Avant, mais aussi le Porsche Macan, le 5e avatar développé sur cette base.

S’il ressemble très fortement à son cousin SUV, le Q6 Sportback en reprend également les entrailles. Il articule donc, lui aussi, sa gamme autour de 4 motorisations, ce qui est plutôt conséquent sur le marché encore balbutiant du tout-électrique.

La version de "base" est la seule à faire appel à une batterie de 75,8 kWh nets. Avec son unique moteur disposé sur l’essieu arrière, ce qui fait de ce modèle une propulsion, qui développe 251 ch (voire 292 ch durant 30 secondes maximum grâce à la fonction Boost), il annonce pourtant, selon le cycle mixte WLTP, jusqu’à 544 km d’autonomie.
Le reste de la gamme utilise un accumulateur plus conséquent (94,9 kWh nets) qui permet à la version Performance, essayée ici, de promettre un maximum de 655 km entre deux charges. Sachant que la puissance maximale de charge atteint 260 kW, Audi assure qu’il est possible de récupérer 265 km en 10 minutes sur un superchargeur délivrant un minimum de 270 kW. Des données capables de faire changer d’avis certains réfractaires à l’électrique. Cette variante délivre 306 ch (326 ch avec le Boost) grâce à son unique moteur arrière.
Au sommet de l’offre Q6 e-tron Sportback, on trouve deux déclinaisons équipées, en plus, d’un moteur à l’avant, ce qui en fait des 4 roues motrices : la version Quattro de 387 ch et le SQ6 e-tron de 489 ch (516 ch avec le Boost). À noter que, dans tous les cas de figure et malgré des poids identiques, les variantes Sportback affichent une meilleure autonomie que les SUV, grâce à un aérodynamisme fignolé.

Du Sport(back) en famille
Si la version Sportback est 4 cm moins haute que sa sœur "normale", c’est uniquement parce que le pavillon a été redessiné. Ce n’est, naturellement, pas sans incidences sur l’espace disponible à bord. Sans surprise, les côtes ne varient pas pour les coudes ou les jambes. Que l’on prenne place à l’avant ou sur la banquette (évitez la place centrale, vraiment trop inconfortable à cause de la présence de l’accoudoir dans le dossier), on est très à l’aise dans le Q6 Sportback.
C’est au niveau de la tête que l’on relève un changement. Au premier rang, cela n’a pas d’incidence, même pour les plus grands. Ce ne sera pas le cas à l’arrière si les occupants dépassent 1m85. Dans ce cas, leur crâne viendra flirter avec le toit. Mais la plupart des passagers n’en arriveront pas à cet extrême.

La partie arrière inédite influe également sur le volume de chargement. Là encore, rien de dramatique, le volume sous la tablette rigide atteignant 511 l, contre 526 l pour la carrosserie SUV. Une fois la banquette rabattue, on atteint les 1 373 l, soit une perte de 156 l. Mais le véritable regret, c’est que le volume de chargement ne soit pas parfaitement plat dans cette configuration 2 places. D’autant que, pour compenser la perte de volume, le capot avant cache un frunk de 64 l fourni en série.

Depuis 2024, toutes les nouvelles Audi arborent une planche de bord presque identique. La partie mobilier en elle-même est pourtant spécifique à chaque famille et, donc, celle du Q6 e-tron Sportback n’est partagée qu’avec le Q6 e-tron "standard". La partie digitale, composée de deux dalles HD qui font office de combiné d’instrumentations personnalisable et de module de commande de la quasi-totalité des fonctions de divertissement, de confort et de sécurité, est toutefois commune avec les A6 e-tron, A6 et autres A5. Cela ne pose aucun problème car, si l’ergonomie mérite encore quelques améliorations, l’ensemble est très lisible et assez facile à appréhender. En prime, le passager dispose, sauf sur l’entrée de gamme Design, de son propre écran qui lui permet d’accéder à de nombreux réglages ou de visionner un film. Dans ce dernier cas, lorsque l’auto est en mouvement, le conducteur ne peut pas voir ce qui s’affiche sur cet écran
Longtemps très au-dessus du lot en matière de qualité de fabrication intérieure, Audi se distingue toujours par des assemblages proches de la perfection. La marque n’hésite toutefois plus à faire quelques économies, heureusement réservées, la plupart du temps, aux parties les moins visibles de l’habitacle. Carton jaune toutefois pour la baguette façon aluminium brossé, en réalité en plastique sonnant creux qui se trouve sur le dessus de la planche de bord.
On regrette également le choix fait pour la sellerie livrée de série sur la finition S line et qui équipait notre voiture d’essai. Elle se compose d’un tissu baptisé Mélange, mais qui mériterait plutôt celui de Cheap, et de cuir synthétique. Pour s’en défaire, il faudra débourser un minimum de 1 050 €, prix de la sellerie mêlant véritable cuir et simili.

Chiffres clés *
- Longueur : 4,77 m
- Largeur : 1,96 m
- Hauteur : 1,61 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 511 l / 1 373 l
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2024
* A titre d'exemple pour la version SPORTBACK 306 CH 100 KWH PERFORMANCE S LINE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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