Manger ou conduire, faut-il choisir ?
Manger au volant, est-ce interdit ? Voici une question que bon nombre de conducteurs se posent. Si un tel comportement peut s’avérer dangereux, risque-t-on pour autant la prune ?
Par gain de temps ou par habitude, certains n’hésitent pas à se restaurer au volant. Au même titre que se désaltérer, est-ce que fouiller dans la boîte à gants, ou encore se maquiller, vous expose à une amende ? La réponse n’est pas si simple.
Aucun texte de loi stipule qu’il est interdit de boire ou de manger au volant. En théorie, donc, vous n’êtes pas verbalisable pour motif de « grignotage de jambon beurre au feu rouge ». Néanmoins, selon l’article R412-6 du Code de la route, datant de 2001 et modifié en 2008, les forces de l’ordre peuvent sanctionner tout comportement dangereux : « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent ». L’appréciation de la situation et la verbalisation sont donc laissées à la discrétion des forces de l’ordre. Si vous vous faites arrêter, mieux vaut donc faire le dos rond plutôt que de contester.
Aussi dangereux qu'un texto
Le site de la compagnie d’assurance GMF indique que manger au volant est aussi, voire plus dangereux, que de conduire en envoyant un SMS. La baisse des réflexes dus à la distraction et à l’inattention augmente le temps de réaction d’environ 44 %. Elle n’est « que » de 37 % lorsque l’on rédige un SMS.
À noter également que s’arrêter sur le bord de la route n’est pas une solution puisque vous êtes toujours considéré comme en circulation. Il est donc légal d’être verbalisablé selon l’article R412-6.
Si vous tombez sur un agent pointilleux, vous risquez une amende de forfaitaire de 135 €, elle peut être minorée à 90 €, et majorée à 375 €.
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