Les épisodes de froid ont accéléré la formation des nids-de-poule sur les routes
L'hiver s'en est allé, laissant derrière lui de nombreux trous dans nos routes. La situation est particulièrement mauvaise cette année, accentuée par les vagues de froid "Moscou-Paris" et le réseau laissé à l'abandon faute d'argent.
Ce n'est pas nouveau, on le constate chaque année : l'hiver met à rude épreuve les routes, accélérant la formation des nids-de-poule. Mais pour certains, il n'y a jamais eu autant de trous dans la chaussée. Gaspard Gantzer, ancien porte-parole de François Hollande s'est ainsi posé la question dans un tweet, illustrant son propos avec des images.
C’est moi ou il n’y a jamais eu autant de nids-de-poule à #PARIS ? Pas évident pour les deux roues ???#vélo #scooter #moto #danger pic.twitter.com/SEwlifDOfu
— Gaspard Gantzer (@gaspardgantzer) 26 mars 2018
Le phénomène a été accentué par les deux dernières grandes vagues de froid, surnommées "Moscou-Paris". Avec la chute des températures, l'eau qui s'est infiltrée sous la chaussée gèle, prenant alors du volume. Ce phénomène soulève la couche d'asphalte, qui se fragilise et finit par s'effondrer avec le dégel et le passage des véhicules.
Dans le Parisien, la direction de la voirie de la mairie de Paris reconnaît l'importance des dégâts au niveau de la capitale, surtout pour le périphérique et ses bretelles d'accès. Au point qu'une équipe spéciale a été mise en place pour effectuer des tournées tous les deux ou trois jours afin de reboucher les trous. Des agents peuvent même être envoyés en urgence combler des cratères au cœur de la circulation, sous protection policière. Tout cela a un coût.
Évidemment, les nids-de-poule ne touchent pas que la capitale. Aucune région n'est épargnée. Et aux quatre coins du pays, on pointe l'état des routes, faute d'argent. Les collectivités sont en charge de la quasi-totalité de l'entretien du réseau français. Mais leur budget est de plus en plus serré, avec la baisse des dotations de l'État. Les investissements pour le réseau routier sont donc réduits et un phénomène de cercle vicieux se met en place : faute d'entretien, les routes s'abîment, les nids-de-poule se forment, ceux-ci sont bouchés à l'économie et ces réparations ne tiennent pas sur le long terme. Pour éviter les gruyères, une remise à zéro est nécessaire, mais jugée souvent trop onéreuse.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération