Les constructeurs ont eu raison de la norme Euro 7
Le Conseil européen a tranché, la norme Euro 7 n’introduira pas de nouvelles contraintes pour les constructeurs puisqu’elle restera identique à l’Euro 6 déjà existante.
Il était prévu qu’elle entre en vigueur en 2025 avec à la clé des seuils de rejets polluants abaissés et bien sûr des coûts supplémentaires pour les constructeurs. Dès sa présentation en novembre dernier, cette réglementation a suscité une levée de boucliers de la part de plusieurs constructeurs. Le directeur de Renault, Luca de Meo avait alors prévenu que « les propositions de la norme Euro 7 détourneraient massivement les ressources humaines et financières nécessaires à l’électrification, au moment même où d’autres régions du monde créent un environnement attractif pour la mobilité zéro émission ».
Les défenseurs d’une norme peu contraignante ont donc été entendus. La position du Conseil indique « un équilibre entre les exigences strictes en matière d’émissions des véhicules et des investissements supplémentaires pour l’industrie, à un moment où les constructeurs automobiles européens s’orientent vers la production de voitures sans émissions. »
Le communiqué du Conseil européen est on ne peut plus clair : « la position du Conseil maintient les conditions d’essai et les limites d’émissions existantes (telles qu’établies dans Euro 6) pour les véhicules M1 et N1 (voitures particulières et camionnettes). »
La norme Euro 7 apporte cependant de nouveaux éléments comme les limites d’émissions non liées à l’échappement telles que les particules provenant des freins et des pneus, et aussi « des exigences minimales de performance pour la durabilité des batteries des voitures électriques ».
En toute logique l'ACEA (l'Association des constructeurs européens d'automobiles) va dans le sens de cette décision et déclare que « la position des États membres constitue une amélioration par rapport à la proposition Euro 7 de la Commission européenne, qui était totalement disproportionnée et entraînait des coûts élevés pour l’industrie et les clients, avec des avantages environnementaux limités ».
Si les constructeurs sont satisfaits de cette "nouvelle" norme, les défenseurs de l’environnement protestent, comme la fédération Transport & Environment qui dénonce un « désastre pour la qualité de l’air ». T&E ajoute que « les propositions affaiblies approuvées par les ministres ne contribueront en rien à améliorer la qualité de l’air et la santé des citoyens européens ».
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