2. La vitesse.
Difficile de faire une sélection parmi les machines exposées; mais si je vous les présente toutes, vous lirez ce reportage à la saint Glinglin...
Honneur à la plus ancienne, la Peugeot 500cc de Grands Prix datant de 1913; cette machine a été entièrement reconstruite à partir des plans d'époque par Jean Boulicot. Véritable pièce d'orfèvrerie, cette 500cc bicylindre à double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindres était, à l'origine, dépourvue de boite de vitesses...
Il faudra attendre 1920 pour qu'un élément à trois rapports soit installé. Des pilotes comme Paul Péan, Lionel Perrin ou encore Lucien Desvaux s'aligneront sur diverses épreuves à son guidon.
La fragilité de la 500cc à double arbre à cames en tête obligera la marque à revoir sa copie sous le crayon de l'ingénieur Antonesco. Simple arbre à cames en tête, deux soupapes par cylindres, le bloc moteur intègre une boite à trois vitesses, technique très peu utilisée à l'époque. Un cadre double berceau viendra moderniser la partie cycle en 1924; ce modèle, quant à lui, est daté de 1926.
Toujours dans la période avant-guerre, voici la Kœlher Escoffier 1000cc. Cette machine était véritablement terrifiante, et ils étaient peu nombreux à oser prendre son guidon. Georges Monneret (le père de Philippe), alias "Jojo la moto", était de ceux-là...
Nougier fait le "buzz" en ce moment dans le milieu de la moto ancienne et ce n'est que mérité. Grâce au livre de François-Marie Dumas, on en sait beaucoup plus sur cette aventure (car c'en est une) qui dura plusieurs décennie. Une 175cc à double arbre à cames en tête est à découvrir...
Puisque nous sommes dans le domaine des préparateurs, cette exposition est aussi l'occasion de se rappeler que dans les années soixante-dix début quatre-vingts, ils étaient nombreux dans l'hexagone à explorer des pistes différentes de celles suivies par les usines.
On peut citer dans le désordre Chevalier, But (Offenstadt), Pernod, ou encore Fior ou Elf. Plusieurs machines sont exposées, rendant ainsi hommage à certains pilotes comme Olivier Chevallier, Jacques Bolle, Eric Saul pour ne citer qu'eux...
Les autres pilotes de cette époque ne sont pas oubliés, vous retrouverez les Rougerie, Pons, Choukroun ou encore Ravel et les frères Sarron.
Les stars qui s'affichent au guidon d'une moto, il y en a un paquet; ça fait branché et c'est toujours bon pour la presse "pipeul". Mais les vrais passionnés sont beaucoup moins nombreux. Michel Colucci, alias Coluche était de ceux-la. En 1985, il battra le record du monde du kilomètre lancé (252,087 km/h) sur le circuit italien de Nardo au guidon de cette Yamaha 750 TZ type OW31.
Plus proche de nous, Olivier Jacque, Mike Di Meglio, Raymond Roche, ou Sylvain Guintoli (et d'autres encore) sont aussi honorés.
Terminons ce survol en rendant hommage à un grand monsieur de la moto: Charles Krajka. Champion de France 250cc en 1957, puis 350cc en 1965, il s'orientera ensuite vers les courses de side-cars.
Egalement concessionnaire motos, il s'investira par la suite pour améliorer la sécurité des pilotes ainsi que celle des machines, notamment en tant que membre de la commission technique à la FFM et à la FIM. Après s'être déplacé toute sa vie en moto (et side-car), il vient, à l'aube de ses quatre-vingts ans, d'acheter sa première voiture.
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