LA grande nouveauté de la Mazda 5 est la présence de portes arrière coulissantes. Une exclusivité dans le microcosme des monospaces compacts puisque celles-ci sont habituellement réservées au segment supérieur (C8, 807). A l'usage, même si l'accès au second rang est facilité, le gain pour les passagers les plus éloignés n'est pas conséquent. Le constructeur interdit en effet de prendre appui sur le bras maintenant la porte, résultat il est nécessaire d'aller chercher le sol au prix d'une belle prouesse technique mais également au risque de salir son pantalon ou sa jupe. On peut s'interroger également sur la manœuvre à effectuer pour s'extirper de ces places si personne ne vient à votre secours en actionnant le levier placé sur le côté du second rang. Parmi les autres griefs, on retiendra également l'absence d'assistance électrique permettant notamment l'ouverture à distance bien pratique quand on a les bras chargés. Il est vrai que cette assistance a un prix, comme en témoigne la petite et chère 1007.
L'autre originalité de la Mazda 5 réside dans son système de modularité dénommé "karakuri" qui signifie littéralement en japonais "qui est étonnant". Une fois passée la difficulté de mémorisation (quel beau coup marketing (sic)), on découvre en quoi consiste ce dispositif. La Mazda 5 est livrable selon le catalogue en 5 et 7 places mais la réalité est différente car il s'agit de 4+1 ou 6+1 places, le strapontin supplémentaire étant le système "karakuri" qui se transforme selon l'utilisateur soit en un 3e siège central soit en un bac de rangement. L'accessoire inutilisé se range sous l'assise d'un des deux sièges passagers, ce qui permet de dégager un petit coffre discret à la façon d'un Renault Modus ou d'une Honda Jazz. Si l'idée est sympathique, son utilisation est nettement moins plaisante car elle nécessite de nombreuses manœuvres loin d'être naturelles. Un Toyota Corolla ou un Renault Scénic font largement plus simple.
En ce qui concerne le confort, il est totalement exclu de faire voyager une personne normalement constituée sur la place centrale à moins que vous souhaitiez vous en débarrasser car celle-ci est inconfortable au possible. 3 personnes seront en plus relativement serrées et l'espace aux jambes est loin d'être formidable car les passagers auront leurs genoux qui cogneront contre les tablettes au dos des sièges avant. En configuration 4 places, la situation est meilleure notamment au niveau de la largeur aux épaules mais pas de quoi crier victoire.
Situation quasi identique au 3e rang. Parfait pour dépanner, ces sièges offrent un confort honnête et on a apprécié également la hauteur sous pavillon permettant de transporter des personnes mesurant 1 m 80. Dommage toutefois que la custode ne s'ouvre pas car ces derniers auront l'impression d'être dans un bocal.
Valises ou passagers, il faudra choisir
Comme dans la plupart de ces véhicules, il faudra faire un choix entre les bagages et 7 passagers et ce malgré les 4,50 m de la Mazda 5. Avec les même mensurations que le Grand Scénic et plus grand que le Corolla verso de 15 cm, le dernier-né de chez Mazda n'en ressort pas vraiment gagnant car ni l'habitabilité ni le volume de chargement ne sont stupéfiants.
Si vous mettez l'accent sur le transport de personnes, vous devrez vous satisfaire de seulement 112 litres, faible mais dans la moyenne sachant qu'un Corolla Verso affiche 63 litres dans cette configuration et 200 litres pour un Grand Scénic.
En version 5 places, la Mazda 5 se rattrape avec 720 litres soit une des meilleures contenances de la catégorie. Avec simplement les deux sièges avant en place, ce volume passe à 1566 litres. Mieux que le Toyota mais moins bien que le Renault sur lequel on peut démonter les sièges ce qui est impossible sur la Mazda 5. Bon point en revanche, concernant les petits rangements. Au nombre de 45, ils sont bien répartis dans l'habitacle et se révèlent pratiques à l'emploi.
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