2. Honda NX500 (2024) - Sur la route : rassurante !
Si Honda a retouché cette machine, elle n’a pas touché aux fondamentaux du modèle : le trail de la plateforme 500 est particulièrement accessible. Pas de hauteur de selle démesurée, de garde au sol extrême ou de triangle guidon, selle, repose pieds hors du commun : on est ici en terrain connu, le constructeur japonais nous offre un cocon où tout est bien placé. Le positionnement des repose-pieds est plutôt routier, donc pas trop bas ni trop avancés. Le large guidon est rapproché du buste et la selle, assez creuse est assez longue pour correspondre à la majorité des gabarits…
Même les plus grands ! A la mise en route, le bicylindre est toujours aussi discret : la sonorité, feutrée, les vibrations filtrées. Le débrayage se fait sans effort (l’embrayage anti dribble est assisté) et la première ne claque même pas. Ensuite, la facilité est évidemment le point notable du début de roulage. Le poids de la moto est réduit (196 kg avec les pleins) et la direction légère inspire confiance. Sans doute la NX est-elle encore plus vive que la CB500X qu’elle remplace puisque les jantes sont allégées mais sans les confronter directement, difficile d’être affirmatif : la CB500X était déjà une moto légère, facile et vive, la NX est une moto légère, facile et vive. Elle ne présente aucune difficulté au quotidien. À l’accélération, le petit 471 cm3 est toujours aussi rassurant car il ne déborde pas de puissance et n’accélère pas trop vite le décor : on a le temps de réagir en cas de mauvaise surprise en ville.
C’est important quand on débute. Les sensations ne sont exceptionnelles, mais c’est souvent le cas avec des bicylindres calés à 180°. Sur route, la plage de régime de ce petit moteur est assez réduite : très creux en dessus de 3 800 trs/mn, il ne donne pas grand-chose de plus que des vibrations au-dessus de 7 000 trs/mn. Il se pilote donc entre 4 000 et 6 000 trs/mn et n’est pas du genre à vous mettre en excès de vitesse sans vous en rendre compte !
La tenue de route est parfaitement rassurante. La NX500 est agile et neutre dans les enchaînements de virages. Elle ne se relève pas quand on actionne les freins sur l’angle. Le confort est plutôt bon : la fourche BPF est onctueuse et agréable, l’arrière convainquant.
La selle est un peu creuse mais c’est plutôt subjectif. Il semble quand même que la protection du buste soit en baisse : le casque navigue dans le flux d’air (je mesure 1 m 84) mais le pare-brise ne génère pas de turbulences notables. Investir dans un petit déflecteur additionnel serait plutôt malin.
Le freinage est irréprochable. Le double disque pincé par des étriers 2 pistons juxtaposés correspond bien à la moto et les pneumatiques Dunlop Trailmax Mixtour ne nous ont pas posés de problème sur le mouillé. La NX500 se prête aussi au jeu de la balade en chemins car elle est légère de l’avant et pas piégeuses pour un sou. Le pilotage debout est possible même si le guidon est assez proche du buste, avec une position un peu étriquée.
Mais attention dans la boue ou par temps pluvieux : les repose-pieds recouverts de caoutchouc sont extrêmement glissants et il n’y a pas de sabot moteur. Aussi, l’ABS n’est pas déconnectable, ce qui peut présenter un danger au freinage en descente hors bitume. De toute façon, cette moto est plutôt exposée et il conviendrait de la protéger pour pousser plus loin, mais sachez que pas mal de pièces existent chez les accessoiristes spécialisés pour les CB500X, comme des jantes tubeless à rayon, des préparations de fourche, des amortisseurs et des switch permettant de déconnecter et reconnecter l’ABS. Il serait surprenant que ces accessoires ne soient pas compatibles avec la NX500.
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