Essai - Zeway Swapper Triango + (2023) : le scooter électrique réinventé
Alors que la mobilité électrique deux roues est en pleine phase de développement, Zeway en bouscule déjà les codes. Avec le Swapper Triango+, la toute jeune start-up française présente ainsi le premier modèle trois-roues (équivalent 125 cm3) à batteries échangeables. En moins de 50 secondes, on pourrait soi-disant recharger ses deux batteries ! Explications.
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Note
de la rédaction
10,5/20
EN BREF
Tarif de base : à partir de 205 € TTC/mois*
Puissance nominale : 2,5 kW
Puissance maximale : 5 kW
Poids sans batterie : 106 kg
Zeway, vous connaissez ? Avec un premier modèle présenté en mars 2021, Zeway fait figure de rookie dans le monde du deux-roues. Pourtant, le duo d’entrepreneurs à l’origine de l’aventure compte bien faire bouger les choses. Après avoir fait leurs armes dans l’univers des énergies solaires en co-fondant Solairedirect, leader mondial de l’industrie photovoltaïque, ils jettent aujourd’hui leur dévolu sur la mobilité urbaine « zéro émission ».
Dans un monde où les problématiques liées au changement climatique prennent aujourd’hui une place essentielle, Zeway veut participer au changement des modes de transports individuels en faisant basculer ses utilisateurs du thermique à l’électrique. Pour cela, cette société propose des scooters aux batteries très rapidement échangeables, que l’on récupère dans un réseau de stations dédiées partout en ville… Intéressant, mais encore ? La manip, est censée palier le problème d’autonomie, le facteur essentiel qui réfrène aujourd’hui les achats de futurs véhicules électriques. Tout un programme !
C’est dans ce contexte et après un rapide briefing, que nous découvrons le nouveau Swapper Triango + au cœur de Paris. Avec un faciès atypique et ses deux grandes roues de 14 pouces à l’avant, le Zeway se démarque du lot. Il y aurait ainsi un peu d’une mante religieuse chez ce Triango + avec ses deux larges échancrures de roues. Telles deux grandes pattes, lesdites roulettes se raccordent alors à un complexe système de suspension/triangulation avant qui sent bon le jus de cerveau question conception. Plus dans le détail ensuite, on retiendra le dessin assez sportif des jantes, avec ce voile multibranches qui ressort largement par rapport au bord du cercle.
Le phare ensuite (mi-LED/mi-ampoule), propose un regard aux traits quelque peu incisifs. À bien y regarder de face, il y aurait cette fois comme des faux airs de GSX-R 1000 modèle 2001… Pas sûr que l’on se fasse ici que des amis avec cette remarque ! À l’arrière enfin, le Triango + est plus classique au niveau de sa poupe avec un feu stop en pointe, un massif bras oscillant et son top-case Shad de 40 l (option). Pour finir niveau plastique de la bête, on notera une finition juste correcte, avec des carénages plastiques un peu granuleux en partie basse qui sont parfois mal ajustés à l’arrière. Enfin, si notre modèle d’essai était présenté en noir brillant, vous pourrez aussi opter pour le bleu horizon en alternative.
Passé ce petit tour du propriétaire, il est temps d’enfourcher la bête qui présente une universelle position de conduite de scooter à grande roue. Avec son plancher bas assez large, celui-ci vous permet pour commencer de facilement grimper dessus. Avec 106 kg (sans batterie) ensuite, le Triango + n’est pas trop lourd à manœuvrer et assez simple à faire tomber de sa béquille centrale. En selle, votre essayeur et son petit mètre quatre-vingt posait largement ses deux pieds à terre. Plutôt bien galbée, un peu ferme mais confortable à la longue, cette assise se laisse alors amadouer. Très détendu au guidon, vous aurez les jambes peu repliées face à vous, avec les tibias placés à la verticale. Le tablier vous protège alors des remous d’air et la jupe optionnelle parachève le travail. Plus haut, votre buste est quasiment à la verticale avec les bras à peine fléchis qui donnent sur un cintre assez étroit.
De chaque côté, de simples commodos vous permettront de passer la marche arrière à l’arrêt (vitesse très réduite pour les manœuvres) ou ensuite en roulant, de passer des modes de conduite « E » pour Eco à « N » pour Standard et « S » pour Sport. Enfin, au niveau des maîtres-cylindres de frein à poussée axiale (garde des leviers non réglable en écartement), on retrouve à gauche le système CBS qui actionne les trois disques de la machine, alors que de l’autre côté vous ne toucherez qu’aux deux freins avant.
Au centre, vous retrouvez un petit écran LCD sur fond blanc avec le strict minimum des informations de conduite disponibles (les modes de conduite, la vitesse, odomètre, niveau de charge des batteries…). Pour plus de renseignements, il faudra passer par l’application maison Zeway, téléchargeable gratuitement. Très complète dans son genre, celle-ci vous alerte elle sur le niveau des batteries, vous donne un accès direct à vos factures et vous permet de contacter le service client. Surtout, elle vous permet de savoir où est la station de recharge la plus proche, avec le nombre de batteries rechargées disponibles en temps réel. Et comme les ingénieurs maison ont tout prévu, vous avez même droit à un plan très détaillé interactif qui vous permet de facilement accéder jusqu’à cette borne dans le magasin où il se situe. Pratique !
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