Essai longue durée Bridgestone S20: verdict après 4 000 kms
Sorti en 2012 le S20 a été retravaillé deux ans plus tard pour gagner en longévité mais aussi en comportement. Essai longue durée du Bridgestone S20.
Sportif à préférence « routier » le Bridgestone S20 est loin d'être contre quelques escapades sur pistes.
Nous avions d'ailleurs fait connaissance sur les 4,7 kilomètres du tracé de Portimao (Portugal) pour quelques tours qui s'étaient soldés par une remise à l'ordre et une épaule quelque peu froissée après contact avec le sol. Sans rancune nous avons décidé de le tester sur une plus grande durée histoire de voir ce qu'il a dans le vendre sur du long terme. 4 000 bornes pour être plus précis.
Comme d'habitude pour ce genre de test nous optons pour des trajets standards mixant routes, nationales et départementales (de l'ordre de 50% une fois cumulée), autoroute (30%) et ville (20%), le tout sur un GSX-R 750. Pneu à vocation avant tout routière oblige.
La pression sera celle préconisée par le constructeur avec une vérification tous les 10 jours. La performance pure du pneu n'est donc pas notre principal centre de recherche mais son homogénéité avec différents points l'est beaucoup plus même si nous gardons en tête que lors de sa sortie ce pneumatique était présenté comme le gommard routier le plus proche du MotoGP comme le qualifiait le responsable produit Moto Bridgestone Europe.
CHAUD DEVANT
De par sa conception le S20 chauffe rapidement, point pour le moins positif lors d'un usage routier.
Rapidement en température le Bridgestone est dès les premiers kilomètres à son aise sur route même si il demande une certaine implication sur le guidon pour entrer en courbe. Il n'est pas le pneu le plus vif de la production mais il se montre rassurant tant sur le sec que sur le mouillé avec des prestations plus qu'acceptables dans ces conditions de roulage loin d'être évidentes.
De retour sur le sec le rythme s'accélère avec un train avant quelque peu flou sur routes bosselées, preuve d'un manque de rigidité avec en prime un léger dribbling qui disparaitra après une petite remise de gaz. Uniforme côté usure le pneu prendra une sérieuse claque passés les 3 000 kilomètres avec un comportement de l'arrière qui a tendance à s'exacerber par une tenue de cap de moins en moins convaincante pour devenir flou 500 bornes plus tard. Encore 500 kilomètres de plus et un changement devient obligatoire!
Assurément le S20 préfère les conditions climatiques tempérées que les fortes chaleurs d'août qui auront tendance à le faire glisser (sans pour autant être fourbe) si vous êtes trop généreux sur la poignée droite. Plus que jamais il faudra relever la moto avant de s'exciter sur l'accélérateur sous peine de perdre l'arrière si votre machine est dépourvue de contrôle de traction !
UNE VERSION EVO PLUS CONVAINQUANTE ?
Pour palier à ces différents problèmes le S20 a eu droit à une évolution tant au niveau de la construction mais aussi de la composition même de la gomme.
Si nous avons pu faire quelques centaines de bornes ainsi chaussé la durée du test n'a pas été suffisante pour avoir une visibilité sur la longévité, promise plus longue d'une vingtaine de pourcents mais son gain en rigidité lui fait vraiment du bien. À suivre…
BILAN
Pensé avant tout pour la route le S20 se montre convainquant sur le mouillé mais aussi sur le sec si toutefois la température n'est pas estivale.
Ayant tendance à glisser une fois trop chaud, le Bridgestone demande à être emmené en courbe. On lui reprochera une structure qui manque de rigidité. Le gommard n'est pas des plus incisif demandant même une action bien présente sur le guidon pour l'inscrire en courbe!
Côté durée de vie, passés les 3 000 kilomètres il commence à réellement souffrir. Le fabricant semble avoir rectifié le tir avec sa version Evo sortie l'année dernière avec une ceinture plus rigide, une nouvelle chimie avec polymère inédit…
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération