Essai vidéo - DS3 Crossback : la bonne recette à la française ?
Olivier Pagès , mis à jour
Modèle incontournable du dernier Mondial de Paris qui s’est tenu en octobre 2018, la DS3 Crossback sera commercialisée fin avril. En attendant, suivez-nous pour ses premiers tours de roues dans l’arrière-pays monégasque, où nous avons pris le volant de la version essence la plus puissante : la Puretech 155 ch. Va-t-elle réussir à faire de l’ombre à ses concurrentes allemandes que sont les Audi Q2 et Mini Coutryman ?
Sommaire
Note
de la rédaction
13,3/20
Note
des propriétaires
EN BREF
1er crossover urbain DS
Fort contenu technologique
À partir de 23 500 €
Depuis la renaissance de la marque DS en 2009 et la présentation de la DS3, le lancement de la DS3 Crossback est un moment stratégique pour le constructeur français car cette nouveauté doit représenter la « cash machine » de la marque, un peu à la manière de la DS3 qui a été un carton commercial. Le challenge est donc relevé mais pour réussir, DS investit le segment le plus porteur du moment : celui des crossovers urbains, mais attention pas généralistes mais premium. Une sous-catégorie beaucoup moins développée car composée uniquement de l’Audi Q2, voire à la limite de la Mini Countryman.
En adoptant le patronyme Crossback, comme sa grande sœur, la DS7, la seconde génération de DS3 abandonne le monde des citadines pour devenir un crossover. Ce changement d’univers s’accompagne d’une transformation radicale au niveau de son design. Ainsi, la DS3 Crossback est uniquement disponible en 5 portes et mesure 4, 12 m (+ 16 cm) alors que son aïeule se contentait de 3 portes.
Plus grande, la DS3 Crossback n’a plus rien à voir avec la DS3. Et si, certes, on retrouve l’aileron de requin au niveau du montant central, c’est bien leur seul point de ressemblance. Tout est différent, en particulier, la face nettement plus massive avec une calandre proéminente entourée de projecteurs pouvant adopter la technologie Matrix LED et disposant d’une signature lumineuse unique avec des feux de jours en forme de vague. De profil, les designers ont misé sur la fluidité des lignes.
Les poignées de portes s'actionnent à l'approche ou à l'éloignement du conducteur.
Conséquence, les poignées de porte apparentes ont disparu pour devenir affleurantes comme sur les modèles Tesla ou certaines Jaguar. Petite particularité tout de même, elles se déploient ou se replient à l’approche ou à l’éloignement du conducteur. Dans ce même objectif, les joints de portière sont désormais masqués. L’arrière peut sembler en décalage par rapport à l’avant puisqu’il met l’accent sur l’horizontalité avec notamment un bandeau frappé du logo Crossback qui rejoint les deux feux. Les sorties d’échappement, au nombre d’une ou deux suivant la motorisation, peuvent être intégrées dans le pare-chocs.
Si l’extérieur ne fait pas l’unanimité, c’est une certitude, l’intérieur fait plus consensus. Comme on avait déjà pu le voir sur la DS7 Crossback, la marque française ne fait rien comme les autres. C’est encore le cas ici.
La DS3 Crossback propose ainsi de série une instrumentation 100% numérique mais celle-ci est relativement compacte, beaucoup plus en tous les cas que celles auxquelles on est habitués. Elle est relayée par un affichage tête haute qui s’effectue par l’intermédiaire d’une lame escamotable. Dommage qu’il ne s’agisse pas d’une projection sur le pare-brise mais il a fallu faire des choix en termes de coût. La planche de bord reçoit également son lot d’originalité avec en son centre de nombreux losanges qui accueillent soit les aérateurs, soit certaines commandes de radio ou de climatisation. Ils sont surplombés d’un écran multimédia tactile pouvant atteindre les 10,3 pouces. On remarque aussi les aérateurs désormais situés sur les contre-portes.
La DS3 conserve certains points communs avec d'autres modèles de la marque comme le traitement de la console centrale qui accueille les boutons de lève-vitres. Même si c’est fait pour libérer de la place dans la portière, on a connu mieux en termes d’usage. Et justement l’ergonomie perfectible et trop complexe représente le principal défaut de cette DS3 Crossback. Ainsi, pourquoi avoir placé le bouton de démarrage en bas de la console centrale ? La position de la poignée d’ouverture n’est pas naturelle et on a tendance à attraper le bac de rangement.. Et la liste est encore longue.
La praticité n’est également pas l’atout majeur de la DS3 Crossback qui propose un coffre de seulement 350 litres alors qu’un Q2 offre 50 litres de plus. L’habitabilité arrière est correcte mais les passagers risquent de ressentir un sentiment d’enfermement en raison d’une surface vitrée réduite.
Du cuir patiné, du point perle et du guillochage, voici quelques-unes des particularités de la DS3 Crossback.
Rien à redire concernant le choix des matériaux. Sur les finitions hautes, vous aurez droit à du cuir (Nappa ou même patiné) sur la planche de bord ou les sièges avec un motif de bracelet de montre ou de l’alcantara. La DS3 bénéficie de quelques raffinements spécifiques au constructeur, comme le point perle qui remplace les traditionnelles surpiqûres ou le guillochage, façon particulière de travailler l’aluminium. De quoi rendre l’atmosphère à bord de cette DS3 Crossback différente. Il faut toutefois noter la présence de quelques plastiques durs sur les contre-portes et le bas de la planche de bord.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,12 m
- Largeur : 1,54 m
- Hauteur : 1,53 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 350 l / 1050 l
- Boite de vitesse : auto. à 8 rapports
- Carburant : essence
- Taux d'émission de CO2 : 119 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : --NC
* A titre d'exemple pour la version 1.2 PURETECH 155 GRAND CHIC AUTOMATIQUE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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