En Russie, des Citroën C5 Aircross qui font scandale
Le piratage se confirme à l’usine russe de Kalouga qui appartient toujours à Stellantis. De façon totalement illégale et avec l’appui des Chinois, des Russes fabriquent à nouveau le Citroën C5 Aicross sur place. Stellantis se dit « impuissant ».
On en parlait à la fin du mois de février dernier : en Russie, il se passe de drôles de choses à l’usine Stellantis de Kalouga. Contrairement à Renault qui a totalement liquidé ses activités dans le pays en revendant ses usines et ses outils de production, Stellantis n’a pas réussi à trouver officiellement un repreneur pour son usine où étaient fabriqués sur place plusieurs modèles du groupe.
Mais alors que toute l’activité sur place avait été gelée après le début de la guerre en Ukraine en avril 2022 et conformément aux sanctions internationales contre la Russie que les entreprises européennes doivent respecter, le travail semble avoir repris dans l’usine de Kalouga comme le confirment les journalistes de France Info dans une enquête assez détaillée. Le site internet de Citroën Russie a même été remis en ligne et on peut y réserver des exemplaires du SUV familial avec une livraison aux clients démarrant dès « mai 2024 ».
Le Chinois Dongfeng est complice
Ce redémarrage de la production du C5 Aircross est en fait possible grâce à un gros coup de pouce du constructeur chinois Dongfeng. Sans que l’on connaisse les accords entre les gestionnaires de l’usine de Kalouga et l’entreprise chinoise, cette dernière a très probablement accepté de livrer sur place des Citroën C5 Aircross en pièces détachées pour qu’ils soient assemblés là-bas. Rappelons que Dongfeng construit déjà des C5 Aircross en Chine dans le cadre d’une co-entreprise avec Stellantis. Mais cet accord entre une entreprise russe (difficilement possible sans l’approbation de l’administration russe) et Dongfeng viole évidemment les règles du commerce international et les droits de propriété de Stellantis.
De son côté, Stellantis a déjà expliqué ne plus avoir le contrôle de l’usine de Kalouga et rappelé à Dongfeng que le constructeur chinois n’avait « pas le droit d’exporter ces pièces vers la Russie ». C’est une entreprise russe nommée « Automotive Technologies », qui prend les commandes et assure la fabrication du C5 Aircross à Kalouga. Et alors qu’il ne veut pas trop froisser ses partenaires commerciaux en Chine, un marché si important pour Stellantis, le groupe n’a pas beaucoup de pouvoir pour mettre fin à ce qu’il se passe en Russie.
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