En janvier, le marché n'arrête pas de tousser
Le marché des véhicules à entreprise débute l’année 2025 en baisse. Face aux incertitudes fiscales les sociétés demeurent attentistes et ne renouvellent pas leurs flottes. Bonjour tristesse.
Les débuts d’années compliquées se suivent sur le marché du B2B. En 2024, la fin du bonus pour les entreprises, annoncé en février, prenait de court des sociétés déjà engagées dans le renouvellement de leur parc. Cette année, Les voilà qui commencent l’exercice 2025 dans un flou abyssal sur le plan réglementaire et fiscal.
Alors que le projet de loi de finance n’a toujours pas été adopté par le parlement, la situation incite les entreprises… à ne pas entreprendre. Faute de clarté, les sociétés préfèrent consolider leurs contrats de location longue durée (prolongation des échéances en cours) et repousser le renouvellement de leur flotte véhicule. Pas de miracle, donc sur le marché du neuf à entreprises en janvier 2025.
Les loueurs repoussent leurs investissements
Dans l’attente d'une fiscalité claire, les professionnels, au premier rang desquels les loueurs longue durée, ont freiné leurs achats. Pour Marc Mortureux, directeur général de la PFA. « Le contexte reste très incertain et n'est pas très propice à la dépense ».
L’attentisme ambiant se traduit, par une chute de 11,5 % des immatriculations sur les canaux B2B selon les chiffres PFA / AAA Data. Principaux impactés : les loueurs longue durée. Avec un peu plus de 33 500 immatriculations, les acteurs du secteur ont perdu – 17 % de leur volume de business. Dans l’attente d'une fiscalité claire, ces derniers ont freiné leurs achats. « Nous sommes dans la continuité du deuxième semestre 2024, qui était très morose », observe Marc Mortureux.
Malgré ce net ralentissement des investissements autos, la LLD demeure le principal animateur du B2B avec 15 % du marché automobile global. Les immatriculations aux sociétés perdent quant à elles 6 % sur le mois et représentent 13 % du marché automobile national en janvier. Les modèles électriques continuent leur percée et affichent une progression d'environ 30 % (6 618 immatriculations). La pénétration des modèles hybrides en parc continue également sa progression (+13,1 %) à l'exception des hybrides rechargeables en recul de près de 60 %.
Bonjour tristesse pour les VUL
Du côté des utilitaires, l’année débute sur un tempo très très lento. Les immatriculations reculent de 10,1 %, avec 25 281 unités mises à la route contre 28 218 un an auparavant. En revanche, comparé au mois de décembre 2024 (33 215 immatriculations) la déflation s'avère nettement plus sévère. Le marché perd en un mois quasiment un quart de ses volumes (-23,7 %).
La chute est brutale pour Citroën, à -30,5 %, et dans une moindre mesure pour l'ensemble du groupe Stellantis (-13,8 %) qui malgré ce revers demeure leader sur le segment avec 39 ,4 % des parts de marché. Il devance le groupe Renault (27,9 %) qui a quant à lui perdu 11,1 % de ses ventes en janvier. Une ambiance morose d’où émergent Peugeot (+3,7 %) et surtout Toyota, dont les volumes s’envolent de 49,3 % (1 353 immatriculations). Une bonne performance à mettre au crédit de ses modèles proAce. Le constructeur japonais occupe désormais la cinquième place du classement national derrière Ford en recul (-6,7 %).
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération