Diesel : PSA Peugeot Citroën propose sa solution à l’Europe
La crédibilité des tests des niveaux d'émissions polluantes et des protocoles d’homologation a pris un sacré coup dans l’aile depuis que l’on sait que Volkswagen a pu déjouer tous les obstacles en proposant des moteurs diesels truqués. L’affaire est mondiale tandis qu’en Europe, entre indulgence supposée, aveuglement et mise sous influence par des lobbies, on a perdu tout repère. Les dernières décisions que d’aucuns ont déjà interprété comme un permis de polluer suscitent toutes les interrogations. Un brouhaha que le groupe PSA Peugeot Citroën aimerait faire taire en faisant entendre sa voix. Et montrer la voie.
Une offensive de choc et de charme sur un sujet sensible. Une initiative d’autant plus réfléchie qu’elle s’effectue avec l'ONG Transport & Environnement. Le sceau moral est donc posé et le but est de présenter un protocole de tests d'émissions de CO2 en condition réelle de conduite devant l'exécutif européen. S’il devait être adopté, ce serait un coup magistral : tous les constructeurs devraient se mettre aux normes Peugeot.
"Ce que nous avons décidé, avec nos collègues de T & E, c'est que nous irions faire une présentation devant la Commission européenne pour présenter le protocole", a déclaré à Reuters Gilles Le Borgne, directeur de la Recherche & Développement (R & D) de PSA. Fort de sa performance actuelle en matière de CO2, PSA a décidé de promouvoir avec T & E, l'ONG France Nature Environnement et Bureau Veritas une campagne inédite de mesures en circulation réelle des consommations de ses véhicules.
Le constructeur a testé à ce jour huit voitures sur un itinéraire de 90 km autour de son site de Poissy (Yvelines). Le parcours tente de reproduire les conditions normales de conduite d'un client moyen, avec une partie urbaine, périurbaine et sur autoroute, en chargeant le véhicule et en utilisant la climatisation ou le chauffage. Une démarche appelée Real Driving Emissions (RDE, émissions en conditions réelles de conduite) qui ne concerne actuellement que les émissions polluantes (oxydes d'azote, ou NOx, et particules), et pas le principal gaz à effet de serre qu’est le CO2.
Or c’est cette opération transparence sur le CO2 que les partenaires aimeraient voir généralisée aux prochaines normes européennes. "L'idée est d'ajouter un RDE CO2. Cela servirait à s'assurer que dans la vraie vie, tous les aspects sont couverts", commente François Cuenot, spécialiste des émissions de véhicules chez T & E. Selon lui, la présentation devant la Commission du protocole de PSA pourrait intervenir en avril.
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