2. Audi A3 berline (2020) - Sur la route : sobre et efficace
La silhouette plus profilée de l'A3 berline fait qu'elle se montre un peu plus économe en carburant que la Sportback, jusqu'à 0,2 l/100 km et 4 g/km de CO2 en moins. Et c'est un sujet qui nous intéresse particulièrement aujourd'hui puisque, à l'occasion de cet essai, Audi avait organisé un test de consommation en partant de Paris direction Marseille pour véritablement expérimenter l'efficacité du nouveau système de micro-hybridation dont profite l'A3 sur sa motorisation 35 TFSI avec la boîte S tronic.
Mais cela a aussi permis dans un premier temps d'avoir une idée assez précise de la vie à son bord après quelques centaines de kilomètres. L'insonorisation est excellente, tout comme la position de conduite, mais, avec les jantes optionnelles de 19 pouces à 2 700 € et les suspensions Sport à 270 € de notre modèle, l'amortissement est ferme et même très ferme. Cela reste encore supportable sur le globalement excellent goudron de l'A6 mais si vous cherchez plus de moelleux, il faudra choisir un diamètre de jante inférieur et vous tourner vers l'option des suspensions pilotées, facturée entre 1 120 et 1 400 € selon la finition, et offrant une position Confort très avenante pour vos vertèbres.
Après presque 800 km d'autoroute et avec quasiment encore un quart du plein, nous arrivons enfin à la cité phocéenne. Nous avons enregistré une consommation de 4,5 l/100 km de moyenne, un chiffre spectaculaire mais absolument pas réaliste, puisqu’obtenu en conditions d'écoconduite très poussée. D'autres équipages avaient choisi cependant de rouler aux limitations et ont obtenu un toujours respectable 5,5 l/100 km. Information complémentaire intéressante : une moitié du groupe roulait en A3 Sportback 35 TDI, avec le 2.0 TDI de 150 ch donc, et ceux ayant choisi de ne pas jouer le jeu de l'économie ont obtenu un… 4,5 l/100 km de moyenne, démontrant ainsi que le diesel garde une longueur d'avance en matière d'efficience et peut toujours séduire les gros rouleurs qui seront à même d'effacer les 2 700 € supplémentaires réclamés à finition identique.
Le lendemain, il est temps de se faire un peu plaisir sur les routes de l’arrière-pays marseillais. Le moteur se montre très volontaire, avec une vitalité étonnante pour 150 ch annoncés, à tel point que la boîte peine un peu à suivre en conduite dynamique. Mais c'est là que le châssis sport se révèle. D'accord, le mot « Sport » est peut être un peu fort, « efficace » paraît bien mieux adapté, ce qui est déjà bien. Pas énormément d’émotion à cause d’une direction muette et d’un train arrière collé par terre donc, mais on peut s'approcher des limitations de vitesse en toute sécurité, en attendant des versions S et RS qu’on espère plus démonstratives.
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