Aussi performant que la berline
Présenté en 1979 au salon de Genève, cinq ans après la berline, le premier cabriolet Golf a immédiatement connu un vif succès, incitant d'autres constructeurs à venir sur ce créneau. Il est donc un peu responsable de la renaissance du genre. Bien conçu, il a sauté la génération de Golf II pour ne céder sa place à la III qu'à l'été 1993, après 392 000 exemplaires produits. Mais il est aujourd'hui dépassé (bruit, coffre, position de conduite haute, direction sur les versions sans assistance).
Le Golf III, qui lui succède, conserve l'inesthétique arceau, mais c'est plus rassurant en cas de tonneaux. Comme pour le premier cabriolet, le renforcement de la structure est l'œuvre du spécialiste Karmann. Encore plus rigide, il est peu suspecté de frétillements en haut du pare-brise et de vibrations désagréables de la planche de bord. Voilà qui laisse augurer un bon vieillissement de l'habitacle, malheureusement à la décoration austère.
Quelques remous à l’arrière
Cette conception sérieuse permet d'exploiter le potentiel du châssis sans arrière-pensée. Confort et comportement équivalents à ceux de la berline. La capote se manipule très facilement, quand elle est manuelle. Elle dispose d'une commande électro-hydraulique en 2 litres et en TDi. Avec ses six épaisseurs, elle ne gonfle pas et atténue superbement les bruits d'air à vitesse élevée. Une vraie autoroutière ! Équipée d'une lunette en verre dégivrante, elle évite les problèmes de buée et de vieillissement, mais la visibilité de 3/4 arrière reste limitée. À ciel ouvert, les occupants à l'avant sont bien protégés. En revanche, les remous deviennent rapidement gênants à l'arrière, où les deux passagers disposent d'une bonne habitabilité malgré le dossier de la banquette qui est exagérément vertical. Le coffre offre un volume suffisant et peut même s'agrandir grâce au même dossier, rabattable (en une seule partie).
Outre les bons moteurs à essence 1.6 de 90 ch et le 2 .0 de 115 ch, disponibles au lancement du modèle, le cabriolet a adopté une motorisation Diesel en juillet 1995. Une proposition originale, que seul le cabriolet Audi osa imiter juste après, pour sa dernière année de carrière, mais pas du tout saugrenue tant le couple confortable du très sobre TDi sied bien à la conduite décontractée, cheveux au vent. Le rapport performances/consommation, imbattable, vaut bien les quelques décibels de trop à froid. Le bon rendement du moteur est également à l'origine d'un chauffage faiblard, particulièrement au niveau des pieds. Fiabilité et prix élevés, mais, curieusement, surcote moins élevée que le cabriolet de première génération. Relooké en Golf IV au salon de Genève 1998, le cabriolet ne change pas fondamentalement. Son équipement est renforcé et il adopte une unique motorisation 1.6 de 101 ch, aux prestations convenables.
La Volkswagen Golf III cabriolet en bref : 2 portes ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 4,02 m ; coffre de 270 à 448 litres. Commercialisée fin été 1993, restylée en Golf IV, en mars 1998.
Caractéristiques :
Golf III cabriolet Tdi à moteur 1 896 cm3, 90 ch à 4 000 tr/mn ;
Performances : 172 km/h, 400 m DA en 18,5 secondes ;
Degré de finition unique ;
Direction assistée en série.
Consommation selon anciennes normes (90/120/urbaines),
en litres, aux 100 km : 4,0/5,7/5,9 ;
Moyenne réelle estimée : 6,5 l/100 km.
Qualités :
• vraie polyvalence,
• position de conduite,
• qualité de fabrication et finition soignées,
• consommation faible,
• comportement sain et coque rigide.
Défauts :
• confort venteux aux deux places arrière,
• arceau inesthétique,
• habitacle triste,
• chauffage insuffisant.
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