Notre modèle d'essai est une hybride et c'est comme retrouver un vieux copain dont on connaît déjà tout. Il faut dire que la configuration mécanique est la strictement la même depuis cinq ans et qu'on la retrouvait déjà dans l'Auris pré-restylage, mais aussi dans la Prius et la Prius+ : un quatre cylindre 1,8 l essence à cycle Atkinson qui travaille en étroite collaboration avec un moteur électrique, le tout offrant 136 ch et 142 Nm. On note tout de même que Toyota est parvenu à gratter quelques grammes de CO2 grâce aux pneus et à l'aérodynamisme améliorés, mais ça ne change rien une fois le volant en mains.
La fameuse transmission à train épicycloïdal est donc toujours de la partie, ce qui fera probablement autant d'heureux que de malheureux tant elle divise l'opinion. Et je fais partie des premiers : le confort qu'elle apporte en ville est extraordinaire et le caractère qu'elle donne à la mécanique incite à une conduite détendue extrêmement reposante. Pas étonnant donc d'obtenir des consommations très flatteuses : on peut tout à fait rester sous les cinq litres en jouant le jeu et même égaler, une fois n'est pas coutume, les chiffres d'homologation allant de 3,5 à 4,0 l/100 km suivant la monte pneumatique. Il faudra toutefois pour cela rouler avec un œuf sous le pied droit et anticiper les ralentissements au maximum en utilisant la récupération d'énergie au freinage offerte par le mode B de la boîte. Notre record durant l'essai aura été un spectaculaire 2,8 l/100 km mesuré à l'ordinateur de bord sur une quarantaine de kilomètres urbains et péri-urbains.
Certains se plaignent des envolées lyriques du moteur en phase d'accélération pied au plancher avec cette impression de patinage type CVT, ce qui n'est pas faux, même si on remarque tout de suite que des efforts ont été faits au niveau de l'insonorisation. Mais soyons honnêtes, cela reste un mode de fonctionnement anecdotique.
Si la mécanique reste la même, l'Auris reçoit aussi avec ce restylage un train avant amélioré au niveau des ressorts, amortisseurs, silentblocs supérieurs, butées de détente et bagues de barre antiroulis, et conserve ses suspensions arrière à double triangle. Le résultat est un excellent compromis entre confort et précision la rapprochant des références de la catégorie que sont la Peugeot 308 et la Honda Civic.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération