C'est du moins le message clair qu'a envoyé le patron Carlos Tavares et dont s'est fait l'écho le quotidien du même nom. Né sous l'ère Philippe Varin, cette technologie a besoin d'un financement conséquent, qui plus est dans un environnement concurrentiel, puisque d'autres formes de motorisation "propre" commencent à percer. Au sein du constructeur un mauvais vent se lève puisque l'on s'accorde à dire qu'il n'y a plus « qu'une chance infime », pour que le concept aille jusqu'au bout. Soit son industrialisation.


Dès octobre dernier, M. Tavares avait déclaré que la solution Hybrid Air était prête à être industrialisée mais ne serait pas commercialisée sans assurance de rentabilité. Or il faut 500 millions d'euros d'investissement pour faire avancer un projet que porte seul le groupe PSA. Les augures sont donc défavorables pour une technologie développée avec Bosch et Faurecia et qui a nécessité le dépôt de 80 brevets. Les perspectives étaient pourtant alléchantes : 69g CO2/km en homologation soit 2,9 l/100 km pour une voiture conventionnelle de type Citroën C3 ou Peugeot 208, sans adaptation spécifique. Le tout pour un gain de 45 % à l'usage, en conditions urbaines, permettant une autonomie accrue de 90 % par rapport à une motorisation conventionnelle.