Qui aurait prédit un pareil succès ? Dès son arrivée sur le marché français début 2007, le Qashqai nous a intrigué. Tout d’abord par ce physique particulier de crossover mais surtout par son positionnement. Nissan nous l’a d’ailleurs présenté à l’époque comme le concurrent des Toyota Rav-4 et compagnie mais surtout comme une sérieuse alternative aux berlines compactes (Renault Mégane ou Volkswagen Golf). L’alchimie semble fonctionner puisqu’à l’heure actuelle plus de 170 000 Qashqai roulent en Europe, dont 80% en deux roues motrices.
Comme l’avait si habilement titré François Chapus lors de son essai, le Nissan réunit le meilleur des deux mondes. Celui des SUV et des berlines compactes. Une catégorie que l’on qualifie désormais à tout va de « Crossover ».
Nissan a voulu cette voiture différente en tous points. Dans l’esthétique tout d’abord avec une garde au sol plus haute qu’une berline traditionnelle mais en retrait par rapport à un Kuga ou un Tiguan, donc moins propice (attention aux apparences) au hors piste. Mais aussi par cette garde au toit réduite façon coupé. Novatrice donc, mais peut-être trop consensuelle face au splendide arrière train du Kuga ou au museau aguichant du Tiguan.
Dans l’habitacle, Nissan est resté fidèle à sa réputation. Un assemblage rigoureux, des matériaux corrects mais surtout un volume de coffre relativement satisfaisant (410 litres) compte tenu de ses dimensions plus réduites (4,31 m) que le Kuga (4,44 m), le Tiguan (4,43 m) ou encore le Koleos (4,52m). Malheureusement à l’inverse de ces derniers, le Qashqai ne possède pas une aire de chargement plane.
Une efficacité surprenante
Sous le capot du Qashqai on retrouve pour ce comparatif l’un des meilleurs diesel du marché à l’heure actuelle (chez les généralistes), le 2.0 dCi Renault dans sa version 150 ch. Il semble que le Qashqai ait inspiré son récent cousin, le Koleos puisqu’ils disposent tout deux, de deux transmissions (4x2 et 4x4). L’essentiel des ventes s’effectuant en 2 roues motrices pour le Qashqai. Dans 90% des cas, le seul atelier « offroad » du Qashqai consiste à franchir des trottoirs.
Du fait d’un poids mieux contenu et d’un gabarit inférieur à ses concurrents, le Qashqai s’est avéré plus agile que ses concurrents sur les pistes sablonneuses du Marquenterre. La transmission intégrale avec blocage interpont apporte une répartition égale entre les deux trains. Le Qashqai s’extirpe certes moins aisément qu’un X-Trail des obstacles en raison d’angles moins favorables, mais avec plus de facilité que le Ford Kuga et même le Renault Koleos ! Qui l’aurait cru.
Sur le bitume, le SUV japonais est celui qui se rapproche le plus d’une berline en terme de comportement. On dénote l’absence de roulis, la voiture est incisive et les suspensions quoiqu’un poil trop fermes travaillent efficacement.
Le Qashqai est sans conteste la bonne surprise de ce comparatif. Par rapports à ses 4 concurrents, il bénéficie d'un excellent rapport prix/prestations, d'une plus grande facilité à se sortir des situations délicates mais aussi d'un meilleur compromis route/hors piste.
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