De fait, il faut bien reconnaître que la voiture électrique entre dans les mœurs. 17.266 voitures particulières électriques neuves ont été immatriculées l'année dernière dans un marché de 1,91 million d'unités, selon les statistiques publiées lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles. Ce n’est pas qu’une question d’aubaine. C’est un volume qui trahit une adhésion. Pour mémoire, en 2014, 10.561 nouvelles voitures électriques avaient été écoulées.
Une progression que les spécialistes n’imaginent pas faiblir en 2016. Les aides ont certes évolué vers le bas, mais on note aussi que le seuil de quatorze ans du "superbonus" de 10.000 euros pour quiconque sacrifie une voiture diesel pour prendre une voiture électrique est passé à dix ans. De quoi tripler le potentiel selon les experts. Par ailleurs, d'autres mesures comme la gratuité des cartes grises dans certains départements ou la possible autorisation de circulation en période de pic de pollution sont également en vigueur. Reste à régler l’écueil de l’autonomie et le manque de bornes de recharge. C’est en cours assure-t-on.
C’est le groupe Renault-Nissan qui se frotte les mains en la circonstance. La marque au losange a dépassé ses objectifs 2015 en écoulant 10.408 modèles Zoé. Chez Nissan la Leaf a été diffusé à 2.136 unités en 2015, soit en hausse de 32,5% par rapport à 2014. De leurs côtés, les véhicules hybrides (essence-électricité) neufs ont également connu une année de forte croissance (+43,5%) pour atteindre 3,2% du marché français et 61.619 unités, dont 5.589 rechargeables sur le secteur selon le même CCFA. Une ambiance qui laisse à penser que le moteur thermique a tout à redouter d’une hausse des prix du carburant.
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