Quels monospaces "1996" acheter ?

Les pères de famille qui rêvent d'un monospace sont plus nombreux que ceux qui ont les moyens de s'en acheter un neuf et, parmi les jeunes célibataires, combien ne voudraient pas d'une grande auto où emmener copains/copines, guitares et planches de surf ?

Les monospaces âgés de cinq ans n'étant pas démodés pour un sou, leur attrait reste très large et les vendeurs ne les bradent pas. Bonne raison pour s'informer avec Caradisiac.

Le Chrysler Voyager

Même s'il s'agit du doyen des monospaces, puisque le Voyager est apparu sur le marché en 1983 – soit quelques mois avant le Renault Espace –, le Voyager de cinq ans reste dans le coup. Mais, par rapport à la concurrence, ce qui distingue l'américain, c'est sa largeur. Avec 15 cm de plus qu'un Peugeot 806 ou qu'un Espace, le Voyager est dans une classe à part. Il en va d'ailleurs de même pour ce qui est de ses motorisations. Le plus petit moteur est un 2.4 litres (un 2 litres avait été ajouté au catalogue en 1997 ; cependant, trop faible, il n'y était resté que quelques mois) – il faut bien cela pour tirer les 1 700 kg de la bête –, mais si le budget carburant le permet, le 6 cylindres, 3.3 ou 3.8 litres, avec une boîte automatique, représente le meilleur choix et de loin.

À noter que le Voyager est également disponible en empattement long (+ 34 cm). L'engin fait alors plus de 5 mètres, avec un volume intérieur fabuleux puisqu'il y a près de 5 mètres cubes de disponibles à l'arrière – alors qu'un Renault Espace n'en offre pas plus de 3 !

Un habitacle lumineux

Avec ses 195 cm de largeur, le Voyager, en dépit d'une excellente direction assistée et d'un rayon de braquage très convaincant, n'a assurément pas été conçu pour nos vieux villages du Sud, mais pour le conducteur qui se limite à emprunter les grands axes pour aller d'un grand boulevard à un autre, le revers de la médaille étant une habitabilité de carrosse royal ! Parce que si, pour les retours de soirée en couple, l'habitacle étriqué d'un vieux roadster anglais a des avantages, pour tous les autres moments, les captains-chairs du Voyager, bien espacés, en standard à l'avant et sur demande à l'arrière, font merveille dans cet habitacle lumineux grâce à ses grandes surfaces vitrées. C'est l'Amérique, mais qui dit Amérique dit aussi boîte auto. Levier lourd, étagement trop long, embrayage totalement inconsistant (dureté et remontée de la pédale variables), la transmission mécanique du Voyager fait l'unanimité contre elle. Le comportement routier est, en revanche, tout à fait satisfaisant et sur la route, le conducteur ne sera pas moins heureux que les enfants à l'arrière, épatés devant tant d'espace, dont ils prendront cependant vite l'habitude. Le retour à la berline sera ensuite à proscrire.

Caractéristiques

Dimensions (L x l x h, en cm) : 473 (ou 507) x 195 x 174 cm.

Poids : à partir de 1 700 kg.

Moteurs : 2.4 de 151 ch ; 3.3 de 152 ch ; 3.8 de 166 ch ; TD de 2.5 de 116 ch., 165 à 180 km/h.

Qualités

• Vaste habitabilité

• Accessibilité : portières longues et grandes portes arrière coulissantes

• Sellerie en velours très accueillante

• Bon comportement routier

Défauts

• Moteur Diesel bruyant

• Consommations américaines !

• Sièges et banquette arrière très lourds

Sur le marché de l'occasion

La motorisation turbo diesel n'est pas disponible sur le marché américain, mais elle forme l'essentiel du parc dans notre pays, et ce n'est pas un bien car c'est la moins fiable, surtout en ce qui concerne les premiers exemplaires (millésime 1996). Le 4 cylindres essence est plus satisfaisant, mais le meilleur choix est incontestablement un modèle V6 en boîte auto, qui peut-être économique après une conversion au GPL – et beaucoup l'ont été. L'acheteur devra néanmoins prendre garde à s'assurer du sérieux avec lequel la transformation aura été effectuée.

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