La Commission européenne a décidé de mettre en place de nouvelles règles régissant la vente et la réparation des voitures. Pour préparer ce texte, l’institution européenne a adopté récemment un projet qui doit être adopté d’ici l’été pour une mise en œuvre au 1er octobre.
Votre vie d’automobiliste sera-t-elle bouleversée par cette nouvelle réforme ? Pour vous aider à comprendre tous ces changements, Caradisiac fait le point.
Une Volkswagen, une Renault et une Toyota neuves dans un même show-room ; ce ne sera bientôt plus un rêve mais la réalité.
La Commission européenne vient en effet de proposer une modification de la réglementation concernant la vente des voitures neuves et la réparation visant à faire baisser les prix.
Une concurrence exacerbée entre concessionnaires
La réduction des tarifs pour le client est actuellement la principale préoccupation de Bruxelles. Pour ce faire, les institutions européennes ont décidé d’augmenter la concurrence entre concessionnaires et de les rendre plus indépendants vis-à-vis des constructeurs.
Un même concessionnaire pourrait ne plus être marié à une seule marque et pourrait s’il le souhaite en vendre plusieurs au même endroit à condition que chacune d’entre elles soit clairement identifiée afin d’éviter toute confusion.
La Commission souhaite également donner l’opportunité à chaque concessionnaire de pouvoir établir un point de vente ou une succursale, y compris dans un pays étranger, sans demander le feu vert du constructeur dont il dépend.
Ainsi, un concessionnaire de Lille par exemple, qui écoule de nombreux véhicules en Angleterre ou en Belgique pourrait, si la proposition est adoptée, ouvrir un point de vente ou de livraison dans ces deux pays.
Le Commissaire à la concurrence Mario Monti voulait limiter cette possibilité aux marques détenant plus de 15 % du marché national, mais devant le risque de défavoriser les "petits" constructeurs et les firmes japonaises, la Commission a préféré élargir cette liberté à toutes les marques.
Le nouveau règlement laissera par ailleurs le choix aux constructeurs automobiles entre deux régimes de distribution : exclusive (avec attribution d’un territoire à chaque distributeur) ou sélective (les concessionnaires seront choisis en fonction de certains critères objectifs) ; ce qui n’est pas le cas actuellement, le régime étant à la fois sélectif et exclusif.
Mais, contrairement à ce qui se fait aujourd’hui, les marques ne pourront jouer sur les deux tableaux, ni même empêcher les intermédiaires d’acheter des voitures pour les revendre ensuite aux supermarchés.
Une réorganisation du service après-vente
De nos jours, les concessionnaires sont obligés d’investir dans du matériel spécifique afin d’assurer l’entretien et les réparations des véhicules de la marque qu’ils représentent. Avec ce nouveau projet, ils pourront les confier à un autre réparateur agréé.
Les constructeurs voient leurs prérogatives diminuer dans ce domaine car ils ne pourront pas fixer de limite au nombre de réparateurs agréés et devront permettre aux garages indépendants d’avoir accès aux informations, outils et équipements (diagnostic), ainsi qu’à la formation nécessaire.
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