3. La Toyota Prius hybride rechargeable

Les véhicules hybrides rechargeables (VHR) associent un moteur thermique et un moteur électrique : ils roulent à l’essence sur des longues distances, à l’électrique en ville et se recharge à l’aide d’une prise. Leurs atouts ? Ils sont dotés de batteries de plus grande capacité que les véhicules hybrides commerciaux (elles emmagasinent de l’énergie à chaque décélération du véhicule), ils peuvent être rechargés sur le réseau électrique (une arrivée de courant domestique ou à une borne de recharge publique) et bénéficient d’une autonomie en propulsion tout électrique plus importante (faible coût, impact quasi nul sur l’environnement, simplicité d’utilisation).

L’expérimentation des prototypes VHR est destinée à étudier l’impact des innovations apportées par cette technologie : analyser le comportement des conducteurs vis-à-vis de la recharge des véhicules ; mesurer les gains de consommation d’essence selon les usages du véhicule ; établir une autonomie tout électrique acceptable pour les utilisateurs ; analyser les différences entre les conducteurs et entre régions du monde.

L’essai des véhicules hybrides rechargeables s’étend à l ‘échelle mondiale : au Japon, dans le cadre d’un programme gouvernemental, aux Etats-Unis en partenariat avec les universités de Californie d’Irvine et Berkeley et en Europe, où le Groupe EDF est le seul partenaire de Toyota pour l'essai de véhicules en France et en Grande-Bretagne. D’autres pays sont à l’étude.

La Toyota Prius hybride rechargeable

Le constructeur japonais Toyota et le Groupe électrique français EDF ont annoncé le 5 septembre 2007 un partenariat technologique sur le développement et l'évaluation de véhicules hybrides rechargeables en Europe : il s'agit de la Toyota Prius plug-in hybride disposant d'une seconde trappe pour la prise (l’intérieur est semblable à celui de la Toyota Prius hybride qui ne possède qu'une seule trappe). Elle est dotée d'un pack de batteries lithium-ion.

Les objectifs de cette collaboration : une future commercialisation de ces véhicules et le développement d'un réseau de points de recharge pour les véhicules électriques et hybrides. Tous les deux ont expliqué que l'accord prévoyait des prototypes de véhicules hybrides rechargeables réalisés par Toyota, intégrés dans la flotte d'EDF pour être testés par une cinquantaine d’agents sur le réseau routier français, dans des conditions réelles d’exploitation en régions parisienne et strasbourgeoise.

Petit rappel : en juillet 2007, Toyota avait indiqué qu'il expérimenterait au Japon un prototype de voiture hybride rechargeable sur une prise de courant domestique (voir article), que des universités de Californie testeraient les prototypes de ses premiers véhicules hybrides rechargeables (voir article) et que son prototype avait été finalement homologué au Japon (voir article).

En septembre 2008, la Toyota Prius rechargeable continue de faire parler d'elle : Toyota et EDF Energy (filiale britannique d'EDF) ont fait savoir qu'ils s'associaient afin de la tester au Royaume-Uni. Ce sont les employés d’EDF Energy qui expérimentent aussi cette auto dans des conditions d'utilisation normales. Ces essais auront lieu jusqu'en 2009 : ils permettront d'évaluer les performances de la Toyota Prius plug-in dans un environnement urbain, l'infrastructure, la tarification et l'impact du style de conduite des automobilistes.

D’ores et déjà, plus de 25 000 km ont été effectués par des utilisateurs représentant différents métiers du Groupe EDF : techniciens, ingénieurs et commerciaux.

Pierre Gadonneix, PDG d'EDF, a affirmé qu'il était convaincu que les véhicules hybrides rechargeables répondaient à une attente et constituaient une voie prometteuse pour l'avenir : d'après lui, l'électricité offre une solution prometteuse comme carburant pour l'automobile et le partenariat avec Toyota est comme une incitation à développer l'utilisation de l'électricité dans le transport individuel. Masatami Takimoto, vice-président exécutif de Toyota, a ajouté que les recherches sur les véhicules hybrides rechargeables étaient à situer dans le contexte des problèmes environnementaux liés à l'automobile : le besoin d'améliorer la qualité de l'air, de réduire les émissions de CO2 et de soutenir les alternatives au pétrole.