Les temps ont bien changé. L'époque où le Mesta 206, surnommé affectueusement “le barbecue” par les automobilistes, en raison de sa forme rectangulaire, fleurissait sur nos routes est à présent révolu. L'apparition du non moins célèbre Mesta 208 avait déjà porté un sérieux coup à l'espérance de vie de son aîné, mais avec l'arrivée de l'Eurolaser, c'est le début d'une ère nouvelle. Mobile, léger et précis, ce nouveau radar, fabriqué par la Sagem, devance de plusieurs longueurs ses deux prédécesseurs.
Une efficacité hallucinante
Fonctionnant comme une paire de jumelles traditionnelles, il lui suffit de pointer le véhicule ou le conducteur pour qu'un rayon laser mesure aussitôt la distance et la vitesse du fraudeur. Rien n'y échappe et tout le monde peut se faire attraper : piétons, vélos, motos et a fortiori voitures.
Autre avantage non négligeable : sa facilité d'emploi. Pas besoin, en effet, d'avoir fait Centrale ou Polytechnique pour arriver à se servir de l'engin ; il suffit juste d'une petite formation de 5 minutes et vous voilà transformé en agent des forces de l'ordre. Discret, l'Eurolaser est diablement efficace. Finie donc l'époque où les R21 de la gendarmerie devaient se cacher derrière les ponts ; désormais, l'Eurolaser peut se transporter dans une petite valise ou dans une sacoche de moto, sans le moindre câble.
Son efficacité tient également à sa fiabilité.
Les fraudeurs qui pensaient être tranquilles avec leurs détecteurs vont pouvoir mettre leurs instruments à la poubelle car l'Eurolaser passe à travers les mailles du filet.
D'une portée maximale de 5OO mètres, ce radar est généralement utilisé pour les véhicules se trouvant à 300 mètres. Moralité, quand votre détecteur vous signale le radar, il est déjà trop tard.
À cette distance, l'Eurolaser se veut très précis : pour les véhicules roulant en dessous de 100 km/h, la marge d'erreurs oscille entre plus ou moins 3 m/h. Au-delà de 100 km/h, le taux d'erreurs augmente, mais il reste encore infime puisqu'il correspond à plus ou moins 3 % .
Autre petite finesse : les anciens radars n'étaient efficaces que sur les véhicules approchants ; à présent, l'Eurolaser contrôle également les véhicules qui s'éloignent. Résultats : les forces de l'ordre ont deux fois plus de chance de repérer les conducteurs fautifs, la rentabilité étant à coup sûr augmentée.
Quelques petits détails à revoir
Au rayon des défauts, car il en existe tout de même, notre petit bijou technologique est très sensible aux tremblements. L'utilisation du trépied est donc fortement conseillée à ceux qui, comme moi, auraient la tremblote. Sans le trépied, on ne réussit qu'un contrôle sur dix ; en revanche, avec, c'est le jackpot, car neuf vérifications sur dix se révèlent payantes.
Autre petit inconvénient, l'Eurolaser n'est vraiment efficace qu'avec un champ de vision bien dégagé. Trop de véhicules gênent les performances du radar, qui laisse filer beaucoup de fraudeurs. En conséquence, les autoroutes ne sont pas son terrain de prédilection, car à force d'appuyer sur le bouton, l'utilisateur fatigue vite.
Pour obtenir des résultats optimums, il est conseillé de viser la plaque d'immatriculation. Or, il semble que cela soit nettement plus facile sur les derniers modèles (les plaques rétroréfléchissantes, jaunes et blanches), que sur les anciens où le laser a moins de prise. C'est encore pire sur les surfaces vitrées, où les mesures sont totalement inefficaces.
Face à ce constat, il existe une voiture qui pourrait bien perturber l'Eurolaser : il s'agit de la Citroën SM, car sa plaque d'immatriculation se trouve sous le carénage vitré des optiques de phares. Nous n'avons pas essayé cette ruse, mais de là à ne rouler qu'en SM sur autoroute pour éviter les radars, il faut oser.
Si l'Eurolaser n'est pas synonyme de perfection, il s'en rapproche largement. Si vous en croisez un sur la route, méfiez-vous, car il est peut-être déjà trop tard…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération