Après le Grand Prix d'Espagne où un record d’arrêts aux stands a été établi (82 au total), plusieurs écuries dont la toute puissante triple championne du monde en titre, Red Bull, avait demandé à Pirelli de revoir sa copie, concernant l'usure rapide de ses pneus en course. Pirelli s'était empressé de réagir, annonçant dans la foulée des gommes modifiées « pour combiner la durabilité des pneus de 2012 avec le niveau de performance des pneus 2013 ».
Si cette annonce a ravi les écuries en difficulté avec les pneumatiques depuis le début de la saison, elle a fait grincer des dents chez les écuries qui s'en sortent mieux comme Ferrari ou Lotus : « C'est comme si on modifiait la taille des cages de football en cours de saison, parce que certaines équipes n'arrivent pas à cadrer leurs tirs » affirmait Eric Boullier, le directeur de Lotus F1, sur le plateau des Spécialistes F1 sur Canal Plus Sport.
Depuis, la FIA, afin de déminer ce conflit larvé, assure son rôle d'arbitre en demandant des changements limités et rappelle qu'aucune modification importante n'est permise après le 1er septembre de la dernière saison sans l'unanimité de toute les écuries. Pirelli se retrouve donc entre le marteau et l'enclume, puisque son directeur, Paul Hembery, le rappelle lui-même : « C'est une situation dans laquelle on ne peut pas gagner, car si on modifie trop les pneus, on nous dira qu'on a offert le titre à Red Bull ».
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