Essai vidéo - Volkswagen Golf GTI 7 : grand-mère est une rockstar

Si la nouvelle Golf GTI présentée à Genève est commercialisée depuis avril, elle n'arrive que maintenant en concession, les livraisons débutant courant juillet. Cette septième génération de l'icône née en 1976 comme une simple série limitée à 5 000 exemplaires a connu des hauts et des bas durant sa longue vie de star. Des hauts et des bas en matière de qualité du produit, pas de ventes puisqu'on en est à 1,9 million de ventes sur les 6 premières générations. Jusque-là rien d'anormal, c'est le lot commun de toutes les rockstars. Lorsqu'on s'attarde sur cette septième génération, on ne se sent pas dépaysé (il faut rassurer) car son look renvoie à la précédente génération qui renvoyait elle-même à la précédente génération qui renvoyait elle-même à la précédente génération ! D'ailleurs, lorsqu'on voit à quel point les 3 premières Golf étaient différentes, on se dit que les responsables de la marque n'ont pris conscience que bien tard des risques qu'ils prenaient à tout modifier d'une génération sur l'autre ! La Golf GTI très sobre se distingue donc de ses sœurs par son fameux liseré rouge qui traverse dorénavant les optiques bi-xénon à leds, ses boucliers avant et arrière spécifiques, ses étriers rouge, ses jantes 17'', ses antibrouillards verticaux ainsi qu'un pommeau et des sièges à la déco nostalgique (mais avec de l'Alcantara quand même) et c'est à peu près tout. Il n'en reste pas moins vrai que malgré des dehors tout juste mis à jour, la Golf 7 GTI change assez radicalement sous sa robe sans surprise.

Une GTI de base de 220 ch et une Performance de 230 ch

Techniquement, la Golf GTI profite de la nouvelle plateforme MQB allégée qui va se répandre sur l'ensemble des compactes du groupe mais, et c'est une spécificité à ce modèle, elle proposera le même empattement que ce soit en 3 ou 5 portes, ce qui n'est pas le cas des Audi A3 et Seat Leon. Cet empattement de 2,63 m offre donc 35 mm de plus aux passagers arrière de la version « coupé » 3 portes, ce qui nous donne une belle indication sur le vrai caractère de cette dernière mouture de la Golf GTI. L'allégement global est fixé à 42 kg (1 351 kg), il serait plus conséquent si le nombre d'équipements dernier cri équipant l'auto n'était pas aussi important. En effet, Volkswagen ne lésine pas avec les diverses aides et assistances de confort et de conduite pour cette 7e génération qui n'a jamais été aussi riche comme nous le verrons sur la page dédiée aux équipements.

Pour la toute première fois de l'histoire, Volkswagen propose d'emblée deux versions distinctes de la GTI. La version « de base » dispose du 2,0 l TSI de 220 ch et 350 Nm de couple, elle est chapeautée par une inédite version Performance qui débute sa carrière avec 230 ch (le couple est inchangé mais disponible un peu plus haut dans les tours), des freins à disque avant plus gros et un différentiel avant à embrayage signé Haldex qui gère la distribution du couple à la réaccélération, un élément qui ferait gagner 15s (!!) sur un tour du Nürburgring selon VW. Cette version Châssis Cup… Performance pardon, est la seule à disposer de cet équipement fonctionnant en couple avec la toute nouvelle direction progressive et le système XDS+ qui, lui, agit sur les freins. Le châssis Sport des GTI abaisse la caisse de 15 mm.

Les responsables de la marque nous expliquent que la GTI représente 2 % des ventes de la Golf et que la moyenne d'âge des clients n'est plus tout à fait la même qu'à l'époque de sa sortie en 1976 où elle était vendue 32 300,00 F, soit l'équivalent de 20 000 euros de nos jours si l'on tient compte de l'inflation et de l'évolution du niveau de vie (source INSEE). En effet, aujourd'hui, l'acheteur de Golf GTI a 42 ans et une situation en rapport avec la somme nécessaire pour acquérir cette icône (à partir de 31 890 €) qui n'a finalement plus grand-chose à voir avec son ancêtre. Johnny Hallyday bouge encore bien à 70 ans mais en 1961, il était quand même nettement plus remuant ! Vous le savez sans doute si vous suivez la vie de la Golf depuis longtemps, la GTI n'est plus la plus puissante de la famille depuis l'avènement de la VR6 puis des versions R. Mais sur la route, ça nous donne quoi ? Un des moniteurs officiant sur le Driving Center du Paul Ricard où nous allons essayer les différentes versions de GTI (et GTD) m'explique qu'il possède une Golf 6 qui était apparemment livrée sans train avant … La Golf 7 en a-t-elle désormais un efficace, réponse sur la page suivante.

En attendant, l'habitacle qui n'a comme d'habitude rien de transcendant sur le plan esthétique respire la qualité et se rapproche nettement des standards du Premium. Pour démarrer, on tourne bêtement la clé, nous voilà partis.