Alors que la précédente génération d’Outlander était uniquement disponible en essence, le nouvel Outlander innove avec un moteur diesel provenant de chez Volkswagen. Le groupe allemand distribue de plus en plus ses moteurs. Après Dodge, Jeep et Chrysler , c’est donc au tour de Mitsubishi d’être pourvu du 2.0 TDI rebadgé 2.0 DI-D pour l’occasion.
Développant toujours 140 ch et un couple de 310 Nm à 1 750 Nm, ce moteur nous a semblé avant tout particulièrement creux dans les bas régimes et notamment en dessous des 2000 tr/min. Une caractéristique imputable en partie à la masse de l’Outlander et que l’on retrouvait déjà sur la Jeep Compass. Même si ces données reste correcte, ce moteur est donc un peu avare en Nm par rapport à d’autres 2 litres turbo diesel. Passé ce seuil, on retrouve avec plaisir l’allonge du bloc TDI qui n’a pas trop de mal à animer les 1,7 tonnes de l’Outlander mais il nous gratifie quand même d’une sonorité toujours aussi peu flatteuse en raison de quelques claquements.
Question performances, pas de quoi tomber en extase mais des chronos dans la bonne moyenne avec une vitesse de pointe de 187 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 10,8 s. A titre de comparaison, une Jeep Compass équipée du même moteur affiche des chronos très légèrement inférieurs avec 11 s. Sur le 1 000 D.A, la Compass se rattrape avec 32.5 secondes tandis qu’il faut 1 seconde de plus pour le Mitsubishi.
La consommation est dans la moyenne. Durant notre essai long de 2 000 kilomètres, alternant autoroutes, parcours montagneux, agglomérations, nous avons enregistré une moyenne d’environ 9 litres/100 km. Une différence avec celle annoncée par le constructeur (6,7 l/100 km) qui s’explique notamment par le rythme globalement élevé et le nombre de personnes transportées (4 ). Au final, cette moyenne nous paraît donc logique.
Un SUV mais aussi un 4x4
Alors que la plupart des SUV frissonnent à l’idée de voir la moindre piste, l’Outlander ne se laisse pas déstabiliser par les terrains accidentés.
Profitant de son expérience en matière de rallye-raid, Mitsubishi a donc conçu un SUV capable de s’aventurer largement hors des sentiers battus grâce à plusieurs types de transmission. Le conducteur a donc le choix entre trois modes de fonctionnement grâce à une sélection se trouvant entre les sièges avant.
Le mode 2WD, pour un usage quotidien. Le couple est transmis uniquement aux roues avant, ce qui permet de réaliser des économies d’essence.
Le mode 4WD Automatique. Le couple est contrôlé automatiquement pour permettre l’avancée et la direction sur les conditions de route défavorables.
Enfin, le mode 4WD LOCK. Il transfère environ 1.5 fois le couple du mode 4WD AUTO aux roues arrière pour améliorer les performances sur des surfaces de mauvaise qualité. Même si ce mode n’égale pas le recours à une boîte de vitesses courtes, il a le grand avantage de doter l’Outlander d’une aisance particulière en tout terrain.
N’espérez pas faire pour autant du franchissement car le vrai baroudeur de la gamme est le Pajero. L’Outlander n’est pas fait pour cela comme peuvent le prouver la hauteur de caisse insuffisante et l’absence de protection des organes mécaniques.
Sur route, pas de mauvaise surprise. L’Outlander semble être particulièrement bien né. Une bonne nouvelle pour les SUV français. On a ainsi l’impression d’être à bord d’une berline mis à part la position rehaussée. Contrairement à de nombreux SUV, pas de prise de roulis exagérée en courbes, les suspensions filtrent plutôt bien les irrégularités et assurent un bon confort d’ensemble. Seul bémol : elles montrent tout de même leurs limites sur les saignées. La tenue de route est toute à fait satisfaisante si ce n’est une direction qui aurait pu être plus ferme. Prudence avec le freinage. Bien qu’efficace, il ne faut pas oublier de prendre en compte le poids de l’Outlander.
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