Voilà trois ans que la Peugeot RCZ a fait son arrivée dans le segment des coupés 2+2 avec comme objectif de couper l'herbe sous le pied des cousines Volkswagen Scirocco et Audi TT. Conscient qu'une certaine partie de sa clientèle est sensible aux modes, le constructeur sochalien a décidé de lui offrir une petite cure de rajeunissement esthétique. La mécanique reste cependant la même : il s'agit du désormais célèbre 1,6 l THP dans sa version EP6 CDTX qu'elle partage avec les 208 et 308 GTI et les Citroën DS4 et DS. La cavalerie suralimentée est donc de 200 ch à 5 800 tr/min et 275 Nm dès 1 700 tr/min, le tout transmis au train avant via une boîte de vitesses mécanique à six rapports.
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Sa plus grande rivale pourrait cependant ne plus être d'outre-Rhin mais en provenance directe du pays du Soleil Levant : Toyota a enfin offert près de 30 ans plus tard une descendante à la Toyota Corolla GT dite AE86 : la GT 86. Sa mécanique trahit un développement mené avec Subaru chez qui on trouve la BRZ, sœur quasiment jumelle, car il s'agit d'un quatre cylindres à plat 2,0 l 4U-GSE atmosphérique sur lequel Toyota a tout de même signé le système d'injection directe et indirecte D4-S. Développant lui aussi 200 ch et accolé de même à une boîte de vitesses mécanique à six rapports, ce moteur se passe donc d'assistance respiratoire mais le paye par son régime de puissance maxi élevé, 7 000 tr/min, et son faible couple quasiment aussi haut perché, 205 Nm à 6 400 tr/min. Mais la caractéristique technique la plus intéressante est qu'il s'agit d'une propulsion, à l'instar de sa glorieuse aînée, et dotée d'un différentiel à glissement limité.
Ces premiers chiffres techniques permettent déjà d'entrevoir les caractères bien différents de chacune, avec un moteur punchy pouvant être conduit sur le couple sans transpirer pour la première tandis que la seconde nécessite d'être cravachée le couteau entre les dents. Mais un excès de newton/mètre n'est jamais non plus idéal sur une traction tandis qu'une mécanique linéaire est plus facile à gérer sur une propulsion. Mais nous y reviendrons très vite.
Qui dit véhicule plaisir dit émotion, et pour la RCZ, cela passe en premier par l’œil. Si la rhinoplastie qu'elle a subi récemment ne fait pas forcément l'unanimité, elle a su garder les éléments qui font son originalité et lui confèrent une véritable personnalité, comme le double bossage du toit, les ailes protubérantes ou les arches en aluminium. Ce n'est malheureusement pas une qualité que l'on peut accorder à la Toyota. Si sa ligne tendue et agressive transpire l'agressivité et la sportivité, elle semble surtout être un cocktail de sportives japonaises que l'on connaît déjà, comme la Mazda MX5, feu la Honda S2000 ou la Nissan 370Z.
Même constat à l'intérieur, où Peugeot s'affirme désormais comme une référence en matière de dessin de tableau de bord, d'ergonomie et de matériaux flatteurs, d'autant que notre modèle d'essai était équipé de l'option cuir Nappa intégral facturée 3 350 €. La GT 86, elle, offre deux types de faux carbone sur sa planche de bord massive et torturée, avec des interrupteurs inspirés de la Mini et une horloge rappelant l'affiche d'un micro-onde des années 90. Mais la japonaise se rattrape par une position de conduite parfaite avec des sièges maintenant fermement le conducteur et une assise au ras du sol, un volant au diamètre et à l'épaisseur de jante idéaux et un pommeau de vitesses tombant naturellement sous la main. Bref, quand on est encore occupé à caresser la casquette de compteur de la RCZ, la tentation d'appuyer sur le bouton de démarrage est la plus forte à bord de la Toyota.
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