A la pointe de la technique

Avec la mort de Clark, Chapman perd en plus du pilote un ami. Il jette alors son dévolu sur l'Autrichien Jochen Rindt et lui confie sa nouvelle réalisation : la Lotus 72. Autant la 49 était simple de conception (malgré des trouvailles comme le groupe moteur-boîte porteur de la suspension), autant la 72 est très évoluée (freins et suspensions in-board, forme en coin aérodynamique...). Trop évoluée pour l'Autrichien qui reproche à Chapman de faire la part belle à la technique au détriment de la sécurité. Propos prémonitoires, en 1970 Rindt se tue à Monza après une défaillance des freins et devient le seul Champion du monde à titre posthume. La 72 continue sa carrière aux mains d'Emerson Fittipaldi (Champion du monde en 1972), puis reprend du service pour remplacer l'innovante 76 (avec embrayage automatique) qui ne parviendra jamais à être performante. En 1976, elle est enfin remplacée par la 77 elle même poussé à la retraite l'année suivante par les 78 et 79, premières F1 à "effet de sol" (wing car) de l'histoire. Avec ces deux monoplaces le team Lotus retrouve le chemin de la gloire (titre mondial, Mario Andretti en 1978) avant que l'absence de moteur turbo pénalise l'équipe les saisons suivantes.

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