Entre une Caterham et une Fiat Panda, j’ai toujours éprouvé un faible pour le Mercedes Viano, ce grand monospace dérivé du Vito, utilitaire dont la densité bat des records autour de la mairie du XIème arrondissement de Paris. Je cite le Mercedes Viano sans oublier, dans un coin de ma tête, l’un de ses principaux rivaux avec le Renault Grand Espace, à savoir le Volkswagen Multivan qui, dans une vie précédente, m’avait laissé un très bon souvenir dans sa motorisation 5 cylindres 2,5 litres TDI 174 ch équipant également le Touareg.
Toute une histoire…
Lorsque mon téléphone a sonné en plein après-midi du mois d’avril et que Claude m’a proposé une prise en main du nouveau Mercedes Viano X-Clusive, je n’ai pas hésité une seule seconde. Le temps d’enfiler d’un côté les refus déjà prononcés et, de l’autre, les calculs prévisionnels d’impôts sur le revenu 2009, j’avais déjà plongé la tête la première dans mon combiné orange : « Claude, oui Claude, je dis oui ».
Cette irrépressible attirance pour le Mercedes Viano allait me mener jusqu’à Cannes, en passant par l’aéroport Nice Côte d’Azur, qu’il pleuve ou qu’il neige, ce vendredi 6 juin 2008. Rendez-vous m’était donné à Orly Ouest à 7h00 du matin.
RER ou taxi pour y aller ? RER ligne B puis Orlyval, j’arrive il est 6h59 pile poil, billet électronique, ça marche et hop je me retrouve premier arrivé, pas longtemps, les autres journalistes et accompagnateurs de chez Mercedes, tout le monde se rejoint, embarquement, navette Air France, nous arrivons à bon aéroport il est sur le coup des 10 heures (je passe sur l’exceptionnelle affluence aux toilettes à l’arrivée et sur les explications de cet encombrement – une aventure dantesque en soi).
Cinq Viano X-Clusive nous attendent sur un parking de l’aéroport, quatre noir et un gris argent, les deux seuls coloris proposés pour cette nouvelle version haute de gamme du méga monospace « made in Mercedes Land ». La règle veut que nous soyons deux par véhicule. Seulement… il y a un hic. La veille, ils étaient six Viano. Mais un contact à faible allure avec un autre véhicule sur un parking a privé la flotte de l’un de ses éléments. Nous nous retrouvons donc trois au lieu de deux dans une version longue, noire, équipée de quelques options dont une Playstation. Mes compagnons de route, deux bienfaiteurs, sont D. et C.
Boucle 1 : Nice aéroport – Cannes
C’est D. qui prend le volant. C. sera son copilote, « roadbook master ». Et moi ? Je prends place à l’arrière gauche, console en main ou presque. L’arrière est aménagé comme suit : deux place dos à la route, deux autres dans le sens de la marche, la tablette centrale étant de mise. Bref, une disposition carré, propice à l’espace et à la convivialité. Seul problème : je suis tout seul à l’arrière, à des années lumières de mes compères. Noter que j’aurais très bien pu me jouer du système de rails, dotés de crans tous les 25 mm mais, je ne sais pas pourquoi, je me suis maintenant à distance, préférant la position du passager chouchouté.
Nous voilà partis pour une grande boucle passant par le Muy, Saint-Raphaël, j’en passe et des meilleures, mixant routes variés, traversée de villes et parcours autoroutier. Le timing est finalement assez serré pour nous rendre jusqu’au port de Cannes, à une encablure du Palais des Festivals, où nous attend une surprise. Pour le moment, le temps semble prêt à virer au vinaigre… D. a le pied droit qui le démange, normal, c’est un bienfaiteur de l’humanité. Partis, nous sommes partis. A trois, nous sommes plus forts pour déceler le premier radar qui se présente à nous. Nous lui faisons coucou parce qu’entre l’écran de Playstation trop petit pour un néophyte de Gran Turismo de mon acabit et la boîte automatique, nous cruisons soft et de « chez very soft ». Pas l’ombre d’un malaise à l’horizon. Comme pressenti, le climat se gatte. Trombes de pluie, c’est le moment de tester les essuie-glaces avant… et arrière sur la commande duquel nous finissons par mettre la main dans un élan de bon sens ergonomique. Ouf, tous trois sommes sauvés des affres d’un temps pourri en plein mois de juin sur la Côte d’Azur (pour ceux qui s’impatienteraient de connaître mes impressions de conduite, rendez-vous dans la « Boucle 2 »… là maintenant, dans un instant, je vais livrer mes impressions de passager).
Avec son Viano, vendu en France à 970 exemplaires l’an passé et que Mercedes France compte écouler à raison de 1200 unités (soit autant qu’une Classe S) cette année sur notre territoire, le constructeur vise trois types de clientèle : les taxi (cible qui comprend aussi les grands hôtels friands de ce genre de véhicules), les adeptes des véhicules loisirs (avec les version Marco Polo et Fun) et les familles (à l’instar d’un Renault Grand Espace). Evidemment, son gabarit le classe parmi les terreurs de la route comparé au commun des véhicules pour particuliers (sa nature le rattraperait presque à chaque demi tour en ville sauf qu’un 180° sur la Promenade des Anglais à Nice, en soirée, m’a convaincu de la capacité du Viano à effectué la manœuvre d’un seul coup d’une traite au nez et à la barbe de nombreux badauds en tout genre…).
Bonne nouvelle : l’espace extérieur se retrouve à l’intérieur. L’harmonie beige de cuir, de similicuir et d’alcantara qui habille (ici en option) l’habitacle du Viano X-Clusive (dont 100 unités devraient trouver preneur en France cette année) est heureuse. Jambes croisées, je suis bien installé dans mon siège. Je peux observer à droite à gauche, en haut. Les vitres arrière s’entrebaillent électriquement, j’en use et en abuse au gré des conditions climatiques. Le troisième toit ouvrant est lui aussi à commande électrique, à l’instar des deux portes coulissantes. Trois bémols. Premièrement, la qualité de la tablette centrale est indigne de la marque à l’étoile. Deuxièmement, l’écran logé dans le pavillon qui se dépolie électriquement est trop petit (pour mes yeux malades en tout cas). Troisièmement, je ne suis pas parvenu à régler mon dossier. D. qui a pris ma place sur la deuxième boucle ayant fait le même constat, concluons qu’ils sont fixes (Hervé si tu me lis, infirmes s’il le faut !). Au bout de plusieurs dizaines de kilomètres, D. s’inquiète de mon état. Il enroule les courbes puis les virages et me demande comment, là-bas, tout à l’arrière, je les vis. Ma foi, tout va bien pour moi.
Une pause à une vingtaine de kilomètres de notre point de chute prévu nous permet de nous refaire une petite santé, chacun vaquant à ses affaires privées et variées. C. n’a toujours pas envie de prendre le volant, D. poursuit donc notre périple. La proximité n’entame pas la bonne humeur de C. roadbook master contre vents et marées. Bien au contraire. Le revenant soleil, les strass et paillettes de la ville festivalière auraient même tendance à stimuler une saine excitation à l’idée de nous rapprocher d’agapes rêvées… Après tout, l’X-Clusive est la nouvelle version haut de gamme du Viano. Car je ne vous avais pas encore tout dit. La « conf. de presse » doit se dérouler sur un yacht des seventies. Sympa.
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