Les grandes villes françaises cherchent ainsi une nouvelle physionomie, avec des nouveaux modes de transports comme le vélo, l’auto-partage… Finalement, nous assistons peut-être à un grand tournant concernant la physionomie de nos centres-villes. Selon Danièle Vulliet, « l’évolution se fera lentement, car il ne faut pas brusquer les choses, et surtout proposer un ‘cocktail de mobilités’ équilibré. » Nous ne sommes pas encore au Japon, où le stationnement en bordure de trottoir est tout simplement prohibé !
Favoriser les transports en commun oui, mais attention à ne pas saturer un système déjà en déséquilibre, notamment au niveau du réseau ferré et souterrain : le tramway et le métro restent des réseaux très (trop ?) utilisés, et « nécessitent des investissements à long terme pour améliorer les infrastructures » selon Chantal Duchêne, directrice générale du Gart (Groupement des autorités responsables de transport). Cette dernière préconise aussi une augmentation du prix des transports en commun.
Selon Jean-Marie Guidez, « l’équilibre actuel des mobilités est en train de s’effondrer : il y aura une période transitoire difficile à gérer, car nous n’avons pas assez investi dans les transports en commun. La population partie habiter dans le périurbain lointain pourrait être victime de ces mutations. »
Une fois de plus, c’est la banlieue qui va subir les aléas de la mobilité : il va falloir sérieusement réfléchir en matière d’agglomération et non plus seulement au niveau du noyau urbain que forment les grandes villes au sein même de leur banlieue. D’où l’actuel débat du Grand Paris, riche de sens mais seulement au stade de la genèse…
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