KAUHSEN

Spécialiste de l'endurance, Willy Kauhsen effectua la majeure partie de sa carrière dans la galaxie Porsche. Pilote privé, essayeur, puis semi-officiel, il conduisit tout de la 906 à la 917 et termina notamment 2e des 24 Heures du Mans 1970. Terminant sa carrière active en 1974, il défend l'année suivante les intérêts d'Alfa Romeo en championnat du monde. Sous la bannière du WKRT (Willy Kauhsen Racing Team), les 33TT12 réalisent une impressionnante razzia et enlèvent le titre. En 1976, il se tourne vers la Formule 2 avec des March d'abord, puis la saison suivante, avec les anciennes Elf 2 conçues par Jean-Pierre Jabouille. Privé du soutien technique de leur concepteur, les Kauhsen F2, bien que propulsées par le V6 Renault connaissent un échec cuisant.

Kauhsen décide ensuite de disputer le championnat F2 au Japon avec un certain Keke Rosberg qui court alors davantage pour le cachet que pour la victoire. Si les anciennes Elf 2 ne brillent pas davantage au Japon, elles permettent cependant à Kauhsen de prendre contact avec l'écurie Kojima F1 dont les voitures avaient fait sensation au GP du Japon. Il conclut un accord au terme duquel, il se charge de l'engagement d'une monoplace en championnat du monde pour 1979. Après des essais encourageants à Fuji avec Rosberg, tous le matériel est envoyé en Europe mais le projet capote faute de financement. Trop engagé, Kauhsen décide de créer sa propre et de construire sa propre voiture. Conçue par Kurt Chabek, un ancien ingénieur de Porsche et "habillée" par Klaus Kapitza, un styliste de Ford Allemagne, la WK se veut une ambitieuse wing-car avec une proue totalement dépourvue d'appendices aérodynamiques et possédant un large aileron arrière très avancé vers le cockpit.

Trois voitures verront le jour (01,02 et 03) avec de nombreuses retouches aérodynamiques mais aucune ne donnera satisaction à l'épreuve de la piste avec Patrick Neve puis Gianfranco Brancatelli. Pressé par le temps, l'équipe revient à plus de classicisme avec une nouvelle WK 04. Elle débutera le 1er avril 1979 à Zolder dans une course du championnat Aurora avec Brancatelli, mais devra renoncer très vite sans avoir rien prouvé face à d'anciennes F1. Au GP d'Espagne, trois semaines plus tard, l'échec sera encore plus cuisant avec une non qualification à plus de 5" de la pole. Après avoir tenté un ultime baroud au GP de Belgique avec une nouvelle WK 05 (encore non qualifiée), l'équipe jettera l'éponge et cédera une partie de son matériel à Arturo Merzario qui le recyclera sans plus bonheur.

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