Du grand spectacle

Sur ce tracé exigeant, dessiné en relief pour le plaisir du pilotage et des 100 000 spectateurs, la course menée tambour battant pendant 6 heures, sera fertile en rebondissements. Surtees, puis Hulme déclenchent d'abord les hostilités avec leurs Lola, mais les moteurs Chevrolet cassent rapidement. La Chaparral prend le commandement et souveraine, elle ne sera guère inquiété par les Ferrari, dont la tenue de route est loin d'être parfaite. Des P4 qui connaissent bien de "petites misères : émanations de vapeur de carburant dans l'habitacle incommodant les pilotes, deux incidents de course et une organisation dans les stands chaotique, frisant parfois la panique. Porsche ne peut finalement profiter des petits malheurs de la Scuderia, perdant très vite sa voiture de pointe. Et, même si Siffert tenta bien l'impossible, le handicap en puissance des 910 était insurmontable, d'autant que la pluie espérée ne vint pas. Le dernier acte s'achevait de bien belle façon. Chaparral tirait sa révérence avec une insolente élégance, laissant la "vieille Europe" à ses querelles stériles. Enzo Ferrari, auréolé d'un nouveau titre mondial, pouvait sereinement s'offrir une "année de bouderie sabbatique", alors que chez Porsche, la défaite nourrissait de nouvelles ambitions.

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  • [Pour vous quelle est la course la plus mythique ?


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