3. WorldriderZ - L'espoir porte un nom
Du bout de papier au grand écran
En juillet, un producteur d'émission de télévision leur propose de réaliser le trailer de leur aventure. Pour ce faire, ils partiront cinq jours, de Sydney à Melbourne, encadrés par l'équipe de tournage. Le but est de reproduire un échantillon de l'ambiance qui attend les deux motards durant les quatre mois de voyage, mais surtout de commencer à communiquer sur la cause qu'ils défendent et structurer le financement du projet. Le résultat est détonnant.
Aussi rapidement que l'approbation de KTM, d'autres sponsors sautent dans le train sur les starting blocks, comme Techhead Interactive pour les équipements de navigation et de communication, Bondi Gym et Australian Sport Nutrition pour la préparation physique... on leur offre des locaux, les invite sur les plateaux télé, en quelques semaines seulement, 23 pays parlent déjà de leur aventure.
Le 27 octobre dernier, une vente aux enchères d'une KTM 690 Duke a eu lieu au Deus Cafe pour le lancement officiel de l'aventure WorldriderZ. La chaîne Dicovery Channel, diffusée dans 150 pays autour du monde, leur offre un contrat comprenant dix épisodes de 60 minutes pour couvrir leur parcour. Une sorte de télé-réalité dotée d'une réelle vocation humanitaire, mêlant le côté sportif extrême d'une traversée du monde à moto, l'aventure en découvrant au jour le jour leur progression, l'émotion sincère d'un père qui se bat pour la vie de son fils, l'espoir naissant de la solidarité des hommes et des futurs progrès de la science. En trois mois seulement, Stéphane a réussi à mobiliser des partenariats qui nécessiteraient généralement un travail de plus de trois ans.
30000 km pour un futur meilleur
L'élément essentiel est la récolte de fonds pour financer la mise en place, à Sydney, d'un centre de recherches spécialisées sur les maladies rénales chroniques. L'ambitieux objectif de ces recherches comporte trois axes principaux, échelonnés sur cinq années : réduire au maximum la quantité de médicaments nécessaires aux enfants pour palier leur déficience rénale, limiter le délicat problème de rejet de greffe et développer les traitements préventifs donnés au cours de la grossesse pour permettre le développement des reins avant la naissance.
Mais ce centre de recherche à Sydney ne sera qu'un des nombreux éléments qui constitueront le réseau de connaissances mis en place au cours de la traversée des 22 pays entre l'Australie et la France. Tous les trimestres, chacun des hôpitaux visités et adhérents au projet recevront une synthèse des plus récentes découvertes, des nouvelles pistes de travail, et des derniers résultats expérimentaux. Mais l'investissement de Stéphane ne s'arrête pas là. Il a prévu de donner un de ses reins à son fils. Il sera alors lui aussi malade, un sacrifice qu'il fait dans son combat contre le temps, en espérant en gagner autant que possible pour qu'Ilhan puisse bénéficier des prochaines avancées de traitement de cette maladie.
Devant un tel dévouement, une telle passion et une volonté si sincère, nous ne pouvons que souhaiter la plus grande des réussites à Stéphane et Jean Marc, qui pourraient bien être à l'origine de grands changements dans le monde médical, et nourrir l'espoir de millions de familles dans l'attente de traitements. Caradisiac ne manquera pas de suivre leurs aventures et sera d'ailleurs présents en mars prochain, à Sydney, pour leur grand départ. Toute l'équipe de la rédaction leur souhaite bonne route et les félicite encore de nous prouver que quand on veut que les choses changent, on peut. Bravo !
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