WorldriderZ - 30,000 km, 22 pays, deux amis, une cause
Dans quelques mois à peine, ce motard hors du commun et son pote tout aussi extraordinaire vont partir de Sydney au guidon de KTM 990 Adventure pour traverser le monde jusqu'à Paris. 30 000 km au travers de 22 pays. Le but de la démarche : faire avancer la recherche contre les déficiences rénales chroniques. Ils seront suivis par la presse et plusieurs chaînes internationales qui relateront leur expédition sous la forme d'une série télé-réalité version humanitaire. Le but est de récolter des fonds, visiter les hôpitaux, rencontrer les spécialistes et tisser un réseau de connaissance international de chacune des capitales des pays traversés, pour venir en aide à tout ceux qui, comme son fils, souffrent de dysfonctionnement rénaux. Un initiative si noble méritait toute notre attention. Caradisiac est allé à la rencontre de Stéphane Etienne, à Sydney, en Australie.
Nous nous sommes retrouvés ce vendredi soir autour d'une table du Deus Café sur Parramatta Road pour retracer le parcours et comprendre comment ce projet audacieux avait vu le jour.
Bio d'un passionné
Né en 1976 au sud-ouest de Paris, le jeune Stéphane suit la voie de l'école de commerce. De stages en embauches, il prend très vite le goût du large et voyage dans différents pays d'Europe jusqu'à ce qu'une mission l'envoie, en 1998, passer quatre mois en Australie. Ce fût un coup de foudre, discret au départ mais définitif. La prise de conscience se fera à son retour en France, où il ne restera du coup que quelques semaines avant de repartir vers la ville où il se sent désormais vraiment comme un poisson dans l'eau, à Sydney. Au bout de quatre ans, ce qui a motivé un nouvel envol vers la France n'était en rien une lassitude australe. Des ennuis de santé touchant des membres de sa famille, il a tout plaqué, sauté dans un avion, et a passé huit mois auprès des siens pour les aider dans ces difficiles épreuves. Une première illustration des valeurs qui sont chères à Stéphane Etienne. Une vision de la vie où le matériel, la carrière, l'ambition professionnelle sont autant de quilles que l'on balaye du revers de la main quand ceux qui comptent pour lui sont en danger.
En juillet 2001, il repartira pour l'autre hémisphère mais fera une pause à Bali. Un peu perdu, il décide d'y passer six mois pour prendre du recul et faire le point sur sa vie, chercher des réponses aux questions qui le hantent. Sans le savoir, il se trouvait là à l'aube de sa première expédition internationale. Un peu en manque de moto, comme on le serait tous, il récupèrera une vieille 125 qui était à vendre pour trois fois rien. Eh puis il partira à son guidon sans destination précise, comme poussé par le vent, à la manière d'un petit Prince de Saint-Exupéry. Au bout du compte, il effectuera sur cette lancée hasardeuse 12 000 km en solitaire, dormant si et là chez l'habitant, rafistolant sa monture branlante avec les moyens du bord, et ralliera le Pakistan au bout de cinq mois. C'est sur un territoire plutôt hostile qu'il mettra un terme à son périple, estimant qu'il avait assez joué avec le feu pour cette fois. Et s'envolera à nouveau pour l'Australie.
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