WLTP aura des conséquences auprès des entreprises
Le changement du cycle européen d'homologation va amener une hausse des émissions de CO2 sur les fiches techniques et, par la même occasion, un casse-tête pour les gestionnaires de flottes. Rappelons qu'en France, un tiers du marché automobile est destiné aux professionnels.
Pour certains constructeurs, notamment premium, le marché des flottes et des loueurs longue durée représente la moitié de leur activité commerciale. Alors forcément, lorsque les gestionnaires de flottes, réunis par l'OVE (observatoire des véhicules d'entreprises), font un bilan sur la situation actuelle et à venir de ce type d'auto, c'est un sujet à suivre pour les constructeurs.
Le baromètre 2018 de l'OVE pointe notamment du doigt la problématique du WLTP, le nouveau cycle européen d'homologation. Nous en parlons régulièrement ces dernières semaines, et pour cause : il crée des soucis pour les marques automobiles qui doivent réhomologuer certains modèles. Ces mises à jour coûtent de l'argent et engendrent des délais parfois importants.
Du côté des entreprises, le WLTP ne sera pas sans conséquence
"Alors que les nouveaux tests d’homologation WLTP entrent progressivement en vigueur, une proportion importante des grandes et très grandes entreprises déclare que leur car policy (politique en matière d'automobile) est déjà impactée par ces tests (respectivement 21 % et 33 %). Au global, près d’une entreprise sur deux affirme que cette nouvelle norme va impacter sa car policy dans les années à venir.
En termes d’émissions de polluants, la législation fiscale a pour conséquence que c’est principalement le CO2 qui est aujourd’hui pris en compte par les entreprises dans le cadre de l’élaboration de la car policy (64 %). Les entreprises les plus grandes ayant une connaissance plus approfondie des avantages fiscaux en vigueur, elles prennent quasiment toutes en compte les taux d’émissions de CO2 (88 %)."
En clair, le changement de cycle va impacter directement les ventes en entreprises. Les chiffres officiels de CO2 des voitures neuves vont repartir à la hausse pour un grand nombre de modèles, engendrant inévitablement une hausse des TVS (taxes sur les véhicules de société).
Et c'est là que le diesel peut encore jouer un rôle crucial. Selon le patron de l'OVE, il "y aura un retour au bon sens et à une répartition entre les énergies". Ceci fait référence au basculement massif et soudain du marché vers l'essence.
Les prochains mois s'annoncent donc compliqués pour les gestionnaires de flottes. Le TCO (coût total d'usage) a augmenté pour la première fois depuis 2012, la faute à plusieurs paramètres : "la faute à la fiscalité automobile en hausse, aux prix des carburants et à la conjoncture du marché de l'occasion".
Tout ceci, les constructeurs devront sérieusement le prendre en compte, sans quoi leurs ventes pourraient subir des variations non négligeables. Rappelons, encore une fois, que l'activité auprès des professionnels représente un tiers des ventes totales en France…
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