Une trentaine de voitures volées, reprogrammées puis régularisées
Un important réseau de voleurs de voitures a été interpellé par les gendarmes de la Section de recherches de Bordeaux. L’équipe est suspectée du vol d’une trentaine de véhicules par mouse-jacking et d’avoir replaqué, maquillé et régularisé administrativement une partie du butin.
Onze suspects ont été interpellés il y a quelques semaines au terme d’une opération déclenchée conjointement par les gendarmes de Bordeaux et de plusieurs autres régions de France. L’équipe est suspectée d’avoir dérobé une trentaine de voitures par la méthode du mouse-jacking. « Un piratage électronique consistant à ouvrir le véhicule à l’aide d’une tige, puis à encoder une nouvelle clé de démarrage, […] à l’aide d’un boîtier », a précisé la gendarmerie dans un communiqué.
9 vols sur 10 sans effraction
Les voleurs peuvent soit brouiller votre clé pour empêcher la fermeture des portes soit capter puis dupliquer votre signal sur une clé vierge. Une fois dans votre voiture, ils connectent un boîtier ou un ordinateur à la prise OBD (celle utilisée par votre garagiste lors de son diagnostic) pour démarrer et prendre la fuite. Certains boîtiers pouvant lire le code anti-démarrage d'un véhicule sont même vendus sur Internet. Cette méthode permet de dérober un véhicule sans effraction. Selon l’Observatoire des vols, réalisé par Coyote Secure, le vol par piratage électronique représente près de neuf vols sur dix en France.
Au cours des perquisitions, plusieurs véhicules volés ont été découverts et saisis, ainsi que de nombreux documents administratifs français et étrangers (allemands et belges). Des téléphones, des clés de voiture de différentes marques, un adaptateur OBD et du numéraire complètent la saisie. Le réseau, hiérarchisé entre donneur d’ordre, voleur, receleur et spécialiste de la modification des données, avait « replaqué, maquillé et régularisé administrativement » une partie des véhicules volés, explique la gendarmerie. Sept d’entre eux faisant apparaître une fraude avec écrasement des données du Système d’immatriculation des véhicules (SIV).
La majorité des personnes interpellées étaient connues des autorités judiciaires pour vol, recel, violence et infractions sur les stupéfiants, selon les gendarmes. Les cinq mises en examen ont été placées en détention provisoire.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération