Ducati est enfin parvenu à ses fins en s'imposant sur son sol, en enlevant un Grand Prix d'Italie qui était devenu une chasse gardée pour Valentino Rossi. La pluie n'a pas été l'élément le moins important dans ce verdict final, une pluie qui avait rincé le plateau du quart de litre auparavant et qui avait décidé de s'arrêter pour une catégorie reine de fait contrainte de rejouer le scénario à sensation du Mans.
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La pluie s'est donc invitée sur la Grand Prix d'Italie en arrosant la séance de réchauffement de la catégorie reine. Des conditions identiques à celles vécues au Mans, avec une piste séchante qui a fait travailler les méninges des équipes sur la durée de vie des pneus pluie dans ces conditions pour mieux leur faire regretter les intermédiaires à présent bannis.
S'il n'y avait pas Stoner que penserait-on des Moto GP sorties des ateliers de Borgo Panigale ? Pas grand chose de bon, assurément et depuis 2007, le mystère reste entier sur cette faculté qu'a l'Australien à faire voler en éclat les chronos avec une moto qui dissout véritablement le talent de ses confrères qui, avec elle, s'essayent à l'exercice.
Stoner et Lorenzo se sont livrés un dernier duel au soleil avant la qualification de cet après midi déterminante pour la grille de départ du Grand Prix d'Italie. Malgré une chute, c'est l'Australien qui a remporté la joute, les deux hommes se chiffonnant sous les yeux d'un Valentino Rossi en embuscade.
Avec sa cinquième place, Casey Stoner sauve l'essentiel de cette campagne de France mouvementée qui l'avait vu l'an passé satellisé à 41 points de la tête d championnat. Là, il n'est est qu'à une seule unité et à égalité avec Valentino Rossi.
Cette fois, c'est peut être la saison de trop chez une usine Ducati qui ne veut décidément plus voir le seul Stoner tirer le meilleur profit de ses motos de Grand Prix.
En arrivant à Jerez, Casey Stoner n'espérait guère y dominer la revue. Malgré qu'elle lui ait donné une BMW de plus dans son garage durant l'intersaison, cette piste n'a en effet jamais été favorable à sa Ducati. Une cinquième place en 2007, une onzième l'an passé, ce coin d'Espagne ne lui a en fait jamais offert un podium.
Ce n'était pas la mine des grands jours du côté de Casey Stoner au moment de descendre de sa GP9 à l'issue de la première séance libre du Grand d'Espagne. La piste de Jerez venait de rendre son verdict et l'Australien n'était pas très heureux de se retrouver à une troisième place, derrière une Suzuki, celle de Capirossi, et assez loin d'un Rossi particulièrement maitre de son sujet.
C'est le genre d'inconnue qui plane cette saison sur un Moto GP qui s'est livré à la culture du manufacturier unique. Le Qatar l'avait déjà démontré, le Japon l'a confirmé: les motos peuvent avoir des comportements différents au cours d'un Grand Prix. Cette fois, c'est Stoner qui l'a découvert à ses dépens.
Le Motegi n'est pas un rendez-vous ordinaire pour une équipe Ducati qui a toujours brillé sur ce tracé. De 2005 à 2007, Loris Capirossi alors sapé en rouge, s'est chargé d'humilier les constructeurs japonais à domicile tandis que dans la même année 2007, Casey Stoner y raflait un titre qu'il a néanmoins perdu au même endroit l'année passée.