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Si les décideurs du Moto GP n'arrivent pas encore à convaincre les constructeurs, à commencer dit-on par Honda, des bienfaits de la centrale électronique unique, force est de constater que par petites touches, ils essaient de contourner l'obstacle pour arriver tout de même à leurs fins.

La durée n'est pas anodine et elle est comme un gage de pérennité et un signe d'apaisement. Dans une période économique incertaine où l'on prolonge rarement au-delà des deux prochains exercices, avec la certitude qu'au-delà des apparences, c'est surtout un accord de principe qui est d'abord matérialisé, le Japon a fait fort en s'assurant de son Grand Prix jusqu'en 2018.

Pour peu, la chose serait passée inaperçue. Mais la commission des Grands Prix a décidé, au Japon, de changer fondamentalement le programme de ses manifestation en Moto GP, en adoptant une nouvelle formule des qualifications qui est moins anodine qu'il n'y paraît.

Depuis huit Grands Prix, force est de constater que Dani Pedrosa fait le spectacle et soigne ses statistiques alors que Jorge Lorenzo, en spectateur privilégié gère son championnat. Au Grand Prix du Japon, il n'en a pas été autrement où, après une escarmouche au départ et l'illusion d'un débat équilibré, le pilote du HRC a haussé le ton pour une démonstration synonyme de cinquième victoire de la saison.

Sans surprise aucune, Alvaro Bautista et le team Gresini ont renouvelé leur bail pour la saison 2013 du Moto GP. Une alliance qui a commencé cette saison, en lieu et place d'un Marco Simoncelli qui était la bête noire de l'Espagnol de son vivant. Sur la piste comme en coulisse.

Jorge Lorenzo n'a pas fait dans le détail pour s'adjuger sa sixième position de pointe de l'année. Cantonné au quatrième rang à quelques minutes de la fin des hostilités, il s'est lancé dans une ultime offensive qui lui a non seulement permis de terrasser son rival, et dominateur au Motegi jusque là, Dani Pedrosa, mais aussi de régler le record du tracé.

Marc Marquez ne nourrit décidément pas la seule ambition d'être titré dans cette saison de Moto 2. Il veut surtout que l'on se rappelle de lui comme celui qui s'est tout simplement approprié la catégorie, et ce avant de rejoindre un Moto GP où il est attendu avec une certaine curiosité.

On sait que la question du rôle que va jouer Casey Stoner en cette fin de saison de Moto GP dans le duel qui oppose son équipier Dani Pedrosa et l'officiel Yamaha Jorge Lorenzo est d'une actualité brûlante. Mais elle a été pourtant vite écartée par l'Espagnol du HRC lors de ce premier jour du Grand Prix du Japon.

Le Grand Prix du Japon de ce week-end sera l'occasion de retrouver un certain Katsuyuki Nakasuga. Le pilote d'essai de Yamaha, qui participe à des tests d'intersaison, ou a déjà effectué des piges en Grand Prix à la place d'un Jorge Lorenzo blessé, va refaire surface sur un tracé du Motegi qu'il connaît comme sa poche.

Depuis qu'il est revenu dans le paddock du Moto GP, c'est ce que tout le monde voudrait savoir sans jamais oser lui demander : aidera-t-il son équipier Dani Pedrosa à coiffer son premier titre mondial face à Jorge Lorenzo ? Ou mieux, sur ses terres, à l'occasion de son Grand Prix national, Honda va-t-il lui demander un sacrifice ?