2. Sur route, l’A6 Sportback e-tron tient (presque) ses promesses

Lorsque l’on évoque l’autonomie d’une voiture électrique, il y a deux réalités : celle du cycle mixte WLTP, et celle du terrain. En promettant jusqu’à 750 km durant le premier, la version Performance de notre Audi vise très haut. Ne faisons pas durer le suspense : notre essai ne nous a pas permis d’envisager d’atteindre un tel chiffre. L’une des raisons à cela est que l’A6 mise à notre disposition était une finition S line, équipée, donc, de roues de plus grand diamètre et de pneumatiques plus larges que la Design de base, mais également pourvue de nombreuses, et parfois lourdes à l’instar du tout vitré électrochromatique (2 750 €), options.
Une déception ? En partie seulement, car cette A6 n’impose pas d’arrêts trop fréquents à la borne, même durant les longs trajets autoroutiers. Ainsi, à 130 km/h, on peut facilement envisager 450 à 500 km entre deux arrêts. Sur un terrain plus varié, viser 550 à 600 km n’a rien d’utopique (15,8 kWh/100 km relevés durant notre essai). Et puisque la marque aux anneaux assure, qu’avec une puissance maximale de charge de 270 kW, il ne faut que 10 minutes pour récupérer 310 km, on se prend déjà à rêver de traverser l’Europe au volant de cette grande routière.
D’autant qu’enchaîner les kilomètres avec cette A6 s’avère être des plus agréables. Non pas que l’agrément de conduite soit supérieur à ce que proposent ses rivales, mais le confort est presque impossible à prendre en défaut, même sur un asphalte en piteux état et avec les jantes de 20" de la finition S line, des sièges qui maintiennent parfaitement sans jamais se montrer exagérément ferme et un volant qui tombe bien en mains. Seule l’insonorisation semble un petit peu en retrait, bien que l’auto soit dotée du double vitrage.

Malgré sa puissance importante, ses roues arrière motrices et… son appellation, la version Performance n’a rien d’une sportive. Si elle se trouve parfaitement à son aise sur voies rapides ou dans les grandes courbes du réseau secondaire, grâce à une direction parfaitement calibrée et une très faible sensibilité au vent latéral, elle paraît logiquement plus pataude lorsqu’il s’agit d’enchaîner les épingles. Rien que de très normal avec un poids à vide de 2 250 kg et malgré un centre de gravité abaissé grâce à l’emplacement des batteries. La douceur de conduite est également présente en toutes circonstances, tout comme, et c’est crucial pour une voiture à vocation familiale, un comportement routier totalement sécurisant.
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