2. Sur la route : performances limitées
Tout comme le Kangoo Z.E., le Master Z.E. est propulsé par le moteur électrique R75 développant la puissance de 57 kW, soit 76 ch. De même, seule la transmission aux roues avant est disponible. Logée derrière le moteur et non pas sous le châssis, la batterie 33 kWh de dernière génération est issue des recherches conjointes entre Renault et LG Chem. Le constructeur français annonce une autonomie de 120 kilomètres à modérer en fonction de l’usage et de la charge utile transportée (Selon la norme NEDC, 200 km peuvent être atteints). Enfin, la recharge complète se réalise en six heures sur la Wallbox 32 A et 7,4 kW, en onze heures avec la Wallbox 3,7 kW et en dix-sept heures sur une prise domestique.
Après les chiffres, la pratique. Et comme le laissent penser les données de la fiche technique, le Master Z.E. ne se révèle pas être un foudre de guerre. Sur notre modèle d’essai L3H2, la puissance de 76 ch a montré ses limites alors qu’aucun chargement n’était embarqué ! La vitesse limitée à 100 km/h afin de préserver l’autonomie condamne les livraisons ou chantiers nécessitant de longs trajets. De plus, rouler à 100 km/h implique la fonte comme neige au soleil de l’autonomie. Pour éviter cet écueil des véhicules électriques, Renault propose la solution « Mode Eco ». L’autonomie est davantage épargnée mais en contrepartie, il faut accepter que les performances du moteur soient abaissées (!) avec notamment des accélérations réduites et une vitesse maximum limitée à 80 km/h. Il est donc définitivement préférable de laisser le Master Z.E. en ville.
Quid alors de l’usage urbain auquel ce fourgon est destiné ? Hormis le gabarit inadapté de notre modèle L3H2, le bilan est plutôt positif. La direction est par exemple très douce et facilite les manœuvres. L’absence de bruit de moteur est aussi appréciable. Mais attention, tout n’est pas parfait non plus. L’amortissement est assez ferme. Les suspensions à l’avant ont du mal, par exemple, à encaisser les passages sur les ralentisseurs. Pour supporter le bloc électrique et surtout la batterie, les ingénieurs Renault ont sûrement dû raidir ces dernières et par conséquent le confort s’en ressent. Cependant au-delà de ce point, le fourgon possède l’atout essentiel que les autres véhicules électriques possèdent également : l’invitation à une conduite paisible.
Dernier point à surveiller pour l’utilisateur et pas des moindres. Le frein à main ! Ne jamais oublier de l’enclencher sous peine de mauvaises surprises, car la boîte automatique ne possède pas de position P pour Parking.
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