2. Sur la route : aussi dynamique mais plus confortable
Le Juke de première génération, ceux qui ont eu l'occasion d'en conduire un s'en souviennent, était l'un des plus agréables à conduire et le plus dynamique du lot. La deuxième génération, c'est tout simplement le même en mieux.
En effet, il garde un dynamisme de haut niveau grâce d'une part à la nouvelle plateforme CMF-B partagée avec le Renault Captur, qui est 13 % plus rigide en torsion, et d'autre part à des suspensions encore suffisamment fermes, qui préservent un agrément de conduite et une tenue de route de haut niveau.
Cela dit, en conduite (très) dynamique, il semble un peu lourd du train avant tout de même, et le contrôle de trajectoire évolué dont il dispose a tendance à intervenir vite mais en douceur pour le maintenir sur sa trajectoire. Au début c'est même surprenant car pas très naturel. Cela dit, il laisse tout de même pas mal de latitude pour s'amuser, et on peut désactiver tout ça.
Pour conduire rapidement, il vaut mieux se trouver en mode "Sport" du sélecteur de conduite (de série à partir de la finition N-Connecta). Il raffermit la direction, rend la pédale de droite plus sensible et sur la boîte DCT, dont nous ne disposions pas, il change les lois de passage des rapports pour aller plus haut dans les tours. Et il ne faut pas hésiter à presser à fond ce même accélérateur, pour bénéficier des 20 Nm de couple supplémentaires offerts par l'overboost. En mode "standard", c'est plus sage, en mode "éco" carrément désagréable. Il n'a donc qu'une utilité relative, et ne servira qu'à ceux qui conduisent en tout temps de façon économique, ce qui se respecte évidemment.
La commande de boîte est en tout cas agréable, l'étagement des rapports sans reproche, même si les 5e et 6e tirent un peu long et rendent les reprises plus molles sur autoroute. Il ne faut donc pas hésiter à rétrograder. De même sur route de montagne, pour retrouver du peps, car dans ces situations, les 117 ch sont juste suffisants. Et avec un tel châssis, on ne peut que penser qu'un surplus de chevaux, ce serait bien agréable. Réflexion de journaliste auto je vous l'accorde...
La direction électrique est précise, suffisamment informative même si on trouve mieux sur le marché (Peugeot 2008, Mazda CX-3 par exemple), et le freinage n'appelle aucune critique, si ce n'est au niveau de l'endurance. Après quelques gros freinages sur route de montagne, le Juke 2 "sentait le chaud", et il a fallu revenir à un rythme plus tranquille. Il faut dire que malgré les 23 kg de gagnés grâce à la nouvelle plateforme, le Juke pèse toujours plus de 1 200 kg, quand un Peugeot 2008 annonce 110 kg de moins en version Puretech 110.
Confort amélioré et moteur sobre
Mais, en parallèle, Nissan a aussi instillé aussi une bonne dose de confort dans son nouveau Juke. Et c'est une bonne chose, le précédent étant il faut le dire assez tape-cul. Ainsi, malgré le haut degré de dynamisme, les suspensions préservent tout de même beaucoup mieux les vertèbres des passagers. Les irrégularités sont mieux filtrées, les ondulations mieux gérées. En bref, le compromis est bien meilleur.
Niveau motorisation, Nissan a fait simple nous l'avons vu, avec un seul choix possible : un 1.0 3 cylindres de 117 ch et jusqu'à 200 Nm de couple grâce à un overboost. Les performances sont suffisantes dans la plupart des situations mais on aurait aimé un peu plus de peps sur route à virages tout de même. Il est en tout cas bien insonorisé, ne possède pas le timbre typique des 3 cylindres, et seuls des bruits d'air apparaissent, assez fort, à partir de 110/120 km/h, ce qui peut fatiguer à la longue, sur parcours autoroutier.
Enfin la consommation est correcte, nous avons relevé 6,9 litres à l'ordinateur de bord, ce qui est bien pour un crossover urbain (donc moins aérodynamique qu'une pure citadine) de cette puissance à moteur essence non rodé. En conduite dynamique, ça grimpe évidemment, nous avons relevé 8,4 litres au terme de notre session plus "sportive", mais ce n'est pas catastrophique.
En zone urbaine, le rayon de braquage est correct, sans plus, et le Juke évolue avec aisance. Les premiers rapports sont plus courts et résultent en des performances très suffisantes. Nous n'avosn pas pu juger de l'agrément du stop and start, il ne s'est jamais réveillé. Pour les manoeuvres, la caméra de recul est à recommander, car la visibilité arrière est moyenne.
Bref, le Juke 2 améliore ses prestations routières et c'est un point positif.
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