2. Skoda Enyaq iV Coupé (2022) - Sur la route : pas de sport, que du confort

Le Skoda Enyaq iV Coupé reprend les motorisations électriques de l'Enyaq normal, lui-même équipé des mêmes groupes motopropulseurs que les Volkswagen ID.4/ID.5 et l'Audi Q4 e-tron. Il inaugure la version RS en haut de gamme avec sa double motorisation de 299 chevaux (identique à celle des Volkswagen ID.4/ID.5 GTX et de l'Audi Q5 50 e-Tron), qui nous a franchement déçu lors de notre première prise en main il y a quelques mois : chère, pas spécialement amusante à conduire et moins performante que les modèles les plus sportifs d'autres marques, elle présente peu d'interêt. Notre modèle d'essai est un exemplaire de l'entrée de gamme 60, équipé d'un moteur électrique de 179 chevaux accouplé à des batteries d'une capacité nette de 58 kWh. Dans la gamme, il y a aussi le 80 avec un moteur de 204 chevaux et des batteries de 77 kWh, ainsi que le 80X avec les mêmes batteries et une transmission intégrale en plus.

Sous-motorisée, cette version 60 d'entrée de gamme ? Certes, les 179 chevaux ne font pas de miracles avec une masse à vide de 1940 kilos (malgré les plus petites batteries de la gamme). Mais la puissance nous paraît suffisante en permanence (0 à 100 km/h eh 8,7 secondes tout de même) et surtout, l'engin brille par son haut niveau de raffinement. A défaut de pouvoir devenir aussi amusant et agile qu'un Tesla Model Y, il profite d'un amortissement plus confortable. On regrette toujours l'absence de véritable mode « One pedal » permettant de ne jamais solliciter les freins, ainsi qu'un ressenti un peu déroutant sur cette pédale de frein lors des grosses décélérations (mal récurrent des voitures électriques modernes). Mais globalement, il y a vraiment tout pour voyager dans de parfaites conditions. Même les bruits d'air paraissent bien maîtrisés.

Alors, peut-on se contenter des petites batteries ? Tout dépend de vos besoins. Donné pour 403 km d'après l'homologation WLTP, l'Enyaq Coupé 60 a signé un très bon 14,6 kWh/100 km sur notre première partie de trajet arpentée dans des conditions idéales (vitesse maximale de 90 km/h, ville et route secondaire à rythme tranquille, température plutôt clémente). De quoi toucher les 400 kilomètres, jusqu'au moment où on hausse le rythme et qu'on roule à 130 km/h sur l'autoroute. Dès lors, la consommation s'approche des 20 kWh/100 kilomètres et l'autonomie totale passe sous les 300 kilomètres. Le niveau de consommation reste honorable pour un engin de ce genre et la capacité de charge rapide à 120 kW (11 kW en courant continu à la maison) n'empêchera pas d'envisager de vrais voyages. Mais il faudra inévitablement composer alors avec davantage d'arrêts qu'avec l'Enyaq iV 80 et ses 552 kilomètres annoncés (WLTP).