Sécurité routière : les médecins généralistes ont un rôle à jouer
La sécurité routière tourne à l’excès autour du thème de la seule vitesse que l’on veut d’ailleurs encore réduire sur les routes secondaires. Une focalisation qui fait sortir du radar d’autres thèmes tout aussi accidentogènes, si ce n’est plus. Ainsi, la fatigue est responsable d’un accident mortel sur trois sur autoroute. De même, quid du conducteur de plus de 75 ans ? Est-il toujours en capacité de se trouver derrière un volant. Des interrogations qui ouvrent le volet médical de l’automobiliste. Un dilemme pour les médecins qui ne peuvent rester sans rien faire mais qui sont tout de même tenus par le secret médical. Et selon une récente étude, les docteurs sont conscients de leur responsabilité…
C’est une étude qui montre que la sécurité routière n’est pas qu’une affaire de radars, d’associations et de politiciens. La Prévention routière a enquêté pour conclure que les trois quarts des professionnels de santé pensent avoir un rôle à jouer pour aider leurs patients à conduire en sécurité. Avec ce credo : l’objectif n’est pas de faire renoncer à la conduite, mais de permettre de se déplacer en sécurité.
Les professionnels de santé estiment à 77 % avoir un rôle indispensable. Les médecins évaluent dans quelles conditions leurs patients peuvent conduire. Ils doivent aussi être capables de leur conseiller d’arrêter la voiture. Le tout avec tact et persuasion. Car c’est au conducteur de contacter un médecin agréé par la préfecture pour faire annuler son permis dans le cas extrême d’une incapacité définitive. Un conducteur qui ne se signalerait pas serait considéré comme responsable en cas d’accident.
Il existe un guide de la Prévention routière qui donne aux généralistes sept gestes simples pour évaluer l’aptitude à conduire. Les recommandations délivrées pendant la consultation permettent ensuite aux patients d’imposer des règles à l’entourage.
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