Sécurité routière au travail: les salariés toujours accros au téléphone
Auto-boulot-bobo: alors que la route représente le premier facteur de risque au travail, une étude IFOP pour MMA montre que 82% des salariés adoptent encore une conduite à risque.
Comme chaque année depuis 2014, l’assureur MMA publie une étude sur le risque routier professionnel à l’occasion de la semaine de la sécurité routière au travail. Et comme chaque année depuis 2014, la conclusion est sans appel : les salariés s’exposent (et exposent les autres) trop souvent au danger sur la route.
Ainsi, alors que 42% des actifs sont amenés à conduire dans le cadre de leur travail, 82% reconnaissent adopter parfois des comportements à risques quand ils se trouvent au volant.
Près des trois quarts (71%) disent ne pas respecter systématiquement les limitations de vitesse et 56% reconnaissent utiliser leur téléphone au volant, tandis que 32% vont jusqu’à dire qu’ils somnolent.
Sur ce dernier chiffre, on peut toutefois s'interroger sur ce que le terme recouvre précisément, dans la mesure où le fait de fermer les yeux quelques secondes entraîne quasi-systématiquement un accident.
Reste que la conclusion est là : les salariés conduisent trop vite, dans un état de fatigue souvent avancé, et n’hésitent pas à recourir à leur téléphone.
Cette connexion excessive, tendance qui ne va pas en s’améliorant à mesure que les voitures se muent progressivement en bureaux mobiles dotés d’écrans toujours plus larges, est d’évidence le grand défi de la sécurité routière d’aujourd’hui.
Ce phénomène joue d’ailleurs probablement un rôle important dans le fait que plus de la moitié des salariés interrogés par IFOP dans le cadre de cette étude disent avoir manqué de peu un accident au cours des quatre derniers mois, chiffre qui traduit une hausse de 4 points par rapport à l’an dernier.
La Sécurité routière rappelle de son côté que le facteur « inattention ou téléphone » est en cause dans 13% des accidents mortels. L’Organisation Mondiale de la Santé indique pour sa part que l’utilisation du téléphone multiplie par quatre le risque d’accident.
En d’autres termes, seules des prises de conscience individuelles seront susceptibles d’améliorer les choses en matière de sécurité routière. Car dans les habitacles, la peur de la sanction semble assez peu marquée : 4 conducteurs sur 10 se sont déjà vu infliger une amende de plus 4 points sur leur trajet domicile-travail, sans grand effet manifestement au vu des chiffres indiqués plus haut.
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