Sécurité : la liste des équipements obligatoires bientôt étoffée en Europe
Après avoir imposé l'ESP et l'appel d'urgence aux secours, la Commission Européenne propose de rendre obligatoire une dizaine de dispositifs actifs et passifs, comme le freinage d'urgence automatique avec la détection des piétons.
La réduction du nombre de morts sur nos routes ne s'explique pas seulement par la démocratisation de la verbalisation automatique. Elle est en grande partie due aux progrès réalisés par les autos dans la protection de leurs occupants, aussi bien au niveau de la structure que des équipements actifs ou passifs.
Si les marques rivalisent d'ingéniosité pour mettre au point de nouveaux systèmes, il faut du temps pour que ceux-ci se généralisent à l'ensemble de la production. Un petit coup de pouce législatif est souvent nécessaire pour que cela arrive. La présence de l'ESP a ainsi été rendue obligatoire par l'Europe. Il en sera de même dans quelques mois (mars 2018) avec l'appel d'urgence aux secours.
La Commission européenne souhaite aller encore plus loin. Elle vient de publier un rapport préliminaire à la révision du règlement relatif à la sécurité des véhicules. Parmi les principales pistes de travail, il y a la volonté d'imposer d'autres aides à la conduite.
Ainsi, d'ici quelques années, les voitures vendues sur le Vieux Continent devraient être dotées d'office d'un freinage automatique d'urgence, d'une adaptation intelligente à la vitesse, du détecteur de fatigue du conducteur et de l'aide au maintien de la trajectoire. Ces assistants sont de plus en plus répandus de nos jours, équipant notamment des citadines. Mais avec une telle loi, même une Logan de base serait obligée d'en être dotée.
Réduire la mortalité des piétons
Concernant la sécurité passive, la commission veut légiférer sur l'aide au freinage d'urgence avec les feux clignotants, l'alerte de non-port de ceinture pour tous les passagers ou encore l'enregistrement des données en cas d'accident. Pour faire baisser le nombre de piétons blessés ou tués, leur détection devant et derrière le véhicule serait aussi obligatoire. L'Europe réclame aussi une protection de la tête en cas de choc sur les montants du pare-brise et le pare-brise lui-même.
La Commission estime que « les mesures sélectionnées semblent viables et rentables », mais précise que de nouvelles études sont prévues pour connaître plus précisément le rapport coûts/bénéfices. Elle consultera également les différents acteurs du marché. Il y aura sûrement des tractations avec les constructeurs spécialisés dans les voitures abordables pour que ces équipements ne soient pas tous rendus obligatoires en même temps.
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